Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’Etat, en septembre 2017. / LIONEL BONAVENTURE / AFP

L’ancien vice-président du Conseil d’Etat Jean-Marc Sauvé a « accepté de prendre la présidence » de la commission indépendante chargée de faire la lumière sur les abus sexuels sur les mineurs dans l’Eglise depuis 1950, a annoncé l’épiscopat mardi.

« Jean-Marc Sauvé, vice-président honoraire du Conseil d’Etat, a accepté de prendre la présidence de cette commission », a affirmé la Conférence des évêques de France (CEF) dans un communiqué.

Le principe de cette commission, qui doit « comprendre les raisons qui ont favorisé la manière dont ont été traitées ces affaires » depuis 1950, mais aussi « évaluer les mesures prises depuis les années 2000 », avait été voté par les 118 évêques réunis à Lourdes la semaine dernière.

Un rapport d’ici à deux ans

Le président est chargé de « mettre en place » la commission, « d’en nommer les membres et d’en préciser le périmètre », avait-elle précisé. Un rapport devra être rendu « d’ici dix-huit mois à deux ans », avait-elle aussi demandé.

Mardi, la CEF ajoute que « Mgr Georges Pontier, président de la CEF et M. Jean-Marc Sauvé se rencontreront prochainement pour préciser les objectifs de cette commission et étudier les moyens nécessaires pour son bon fonctionnement ».

Accusée d’inertie, l’Eglise française est confrontée à une pression intense depuis les révélations de cas d’abus sexuels en son sein ainsi que de scandales massifs dans d’autres pays comme les Etats-Unis et l’Allemagne. La CEF avait accueilli, le 3 novembre, jour de l’ouverture de son assemblée plénière, pour la première fois à Lourdes, sept victimes d’abus sexuels.