Santiago Solari, le 30 octobre 2018, à Madrid. / GABRIEL BOUYS / AFP

Il ne devait rester que deux semaines, mais Santiago Solari s’installe finalement dans la durée. Le Real Madrid a confirmé officiellement, mardi, la nomination de l’Argentin comme entraîneur après un intérim réussi, le technicien étant désormais lié avec le club merengue pour deux saisons et demie, soit jusqu’en 2021.

Ce contrat de deux ans et demi est une belle marque de confiance pour l’ancien entraîneur de la réserve (42 ans) : il a opéré un redressement spectaculaire de la trajectoire de l’équipe première (quatre victoires en quatre matchs) et se voit offrir l’opportunité de montrer ses talents sur le long terme.

« Le comité directeur du Real Madrid (…) a décidé de nommer Santiago Solari entraîneur de l’équipe première jusqu’au 30 juin 2021 », a écrit le club dans un communiqué.

Nommé fin octobre, au lendemain d’une humiliation dans le clasico à Barcelone (5-1), l’entraîneur à la tignasse brune devait, en principe, succéder « provisoirement » à Julen Lopetegui, limogé pour insuffisance de résultats. Mais il n’y avait pas foule d’entraîneurs disponibles sur le marché en cours de saison et après deux semaines en poste, l’Argentin a convaincu les joueurs, les supporteurs et les dirigeants avec son style souriant et déterminé et ses résultats.

Son défi : conserver le titre de champion du monde des clubs

La victoire face au Celta Vigo dimanche (4-2), premier choc d’un calendrier jusque-là plutôt favorable pour Solari, a confirmé son impact sur la dynamique madrilène : après cinq défaites sur les sept derniers matchs de l’ère Julen Lopetegui, le Real a gagné ses quatre premières rencontres avec l’Argentin.

Avec sa communication bienveillante hors des terrains, c’est également un sans-faute pour l’ancien milieu merengue (2000-2005) : l’ex-équipier de Zinédine Zidane marche sur les traces du Français, lui-même passé en 2016 de la réserve à l’équipe première avant de remporter trois C1 d’affilée.

Le premier défi de Solari, devenu officiellement le treizième entraîneur à exercer sous les ordres de l’emblématique président Florentino Pérez, sera de conserver le titre de champion du monde des clubs, remis en jeu par les Madrilènes en décembre aux Emirats arabes unis. Et la durée plutôt confortable de son contrat, jusqu’en 2021, devrait lui permettre de travailler sereinement dans l’environnement très instable du Real.