Le référendum organisé par la ville de Calgary (un vote électronique) a mobilisé 304 774 votants sur 767 000. Les résultats officiels seront publiés vendredi 16 novembre, ont précisé les autorités locales. / JEFF MCINTOSH / AP

Pour eux, c’est non. Lors d’un référendum consultatif, mardi 13 novembre, les habitants de Calgary ont majoritairement signifié leur hostilité à la candidature de leur ville à l’organisation des Jeux olympiques (JO) d’hiver en 2026. A priori, la ville canadienne ne renouera donc pas avec les JO qu’elle avait accueillis en 1998.

Selon les chiffres préliminaires publiés deux heures après la fermeture des bureaux de vote, 56,4 % des habitants se sont prononcés pour le non, contre 43,6 % pour le oui. Le scrutin (un vote électronique) a mobilisé 304 774 votants sur 767 000. Les résultats officiels seront publiés vendredi 16 novembre, ont précisé les autorités locales.

L’association No Calgary Olympics a salué ce résultat, qui, selon, elle, « nous permet de continuer de construire un avenir vibrant et solide pour Calgary ». « On peut travailler ensemble sur des priorités qui servent l’intérêt général », a-t-elle ajouté.

Compte tenu de ce vote, le comité de candidature Calgary 2026 a, quant à lui, annoncé son démantèlement. « Dans les semaines à venir, Calgary 2026 conclura ses activités, notamment en préparant la fermeture de ses livres comptables et en présentant des rapports finaux à ses partenaires financiers », a-t-il expliqué.

C’est le conseil municipal de Calgary qui aura le dernier mot. Il doit se prononcer théoriquement en début de semaine prochaine. Il lui sera difficile de faire autrement que de renoncer. D’autant qu’avant le référendum la province de l’Alberta, qui devait cofinancer le projet, avait prévenu qu’elle retirerait son soutien si le non l’emportait.

Deux dossiers encore en lice

Les opposants au projet avaient mis en avant la perspective d’un dérapage des dépenses qui entraînerait une hausse des impôts locaux. Cet argument avait déjà contribué à faire capoter les candidatures de Sion (Suisse) et Graz-Schladming (Autriche) pour ces mêmes JO.

Le coût du projet Calgary 2026, qui reposait sur l’utilisation d’infrastructures utilisées lors des JO 1998 et même lors des JO 2010 de Vancouver en Colombie-Britannique voisine, était estimé à 5 milliards de dollars canadiens (3,3 milliards d’euros), loin des coûts des derniers Jeux d’hiver, à Sotchi (Russie) en 2014 et Pyeongchang (Corée du Sud) en 2018.

Le gouvernement fédéral canadien avait promis 1,45 milliard de dollars canadiens, et la province de l’Alberta 700 millions, laissant à Calgary une facture de 390 millions, tandis que la contribution du Comité international olympique (CIO) devait être, en cas de succès, de 1,2 milliard.

Avec la candidature de Calgary qui devrait donc s’évanouir, le CIO n’a plus que deux dossiers à étudier : ceux de Stockholm et de Milan-Cortina d’Ampezzo (Italie). Mais la candidature italienne ne bénéficie pas du soutien financier de Rome. La ville hôte doit être désignée en juin 2019.