Le 7 novembre, Jim Acosta s’était fait vertement réprimander par le président des Etats-Unis après une question sur sa politique migratoire. / Jonathan Ernst / REUTERS

La Maison Blanche devra rouvrir ses portes à Jim Acosta. Un juge de Washington lui a ordonné, vendredi 16 novembre, de restaurer l’accréditation de ce journaliste de CNN qui avait été privé d’accès à la présidence des Etats-Unis après un échange houleux avec Donald Trump.

Cette injonction à effet temporaire est une victoire pour la chaîne d’information en continu et son journaliste vedette, qui avait perdu le précieux sésame le 7 novembre après une conférence de presse tendue où il avait un temps refusé de rendre son micro, relançant avec insistance le président Trump qui refusait de répondre à une question sur sa politique migratoire.

Pas de décision sur le fond

CNN avait déposé plainte en se fondant sur le premier amendement de la Constitution américaine, qui protège la liberté d’expression.

« J’ordonne [à la Maison Blanche] de rétablir immédiatement l’accréditation de M. Acosta », a déclaré le juge Timothy Kelly, précisant ensuite qu’il ne s’était pas prononcé sur le fond mais s’était contenté de prendre une injonction d’urgence. « Je veux insister sur le fait que je n’ai pas tranché la question d’une violation du premier amendement », a dit le magistrat.

« Aujourd’hui, la justice a clairement indiqué qu’il n’existe pas un droit absolu à accéder à la Maison Blanche lié au premier amendement », a répondu Sarah Sanders, porte-parole de la Maison Blanche. « En réponse au tribunal, nous restaurerons temporairement l’accréditation du journaliste. Nous allons aussi mettre en place des règles et des procédures pour nous assurer que les conférences de presse se déroulent à l’avenir de façon ordonnée et équilibrée. Il faut observer un certain décorum à la Maison Blanche », a-t-elle ajouté.