Le président de l’AS Monaco, Dmitri Rybolovlev (à gauche), et le prince Albert II de Monaco discutent avant un match de la Ligue des champions, le 17 mars 2015. / LIONEL CIRONNEAU / AP

Le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, mis en examen pour « corruption » et « trafic d’influence », n’a pas l’intention de vendre l’AS Monaco, le club de football dont il est propriétaire, a assuré samedi 17 novembre son porte-parole, Dmitry Tchetchkine.

M. Rybolovlev, qui « nie catégoriquement » toute implication dans des actions illégales, « a l’intention de continuer à soutenir son développement, comme il l’a fait depuis qu’il a acheté le club, en 2011 », a ainsi affirmé M. Tchetchkine à l’agence de presse russe TASS. Cette déclaration survient au lendemain de la publication de déclarations du prince Albert II de Monaco évoquant la vente du club.

Affaire d’escroquerie

« Il faut laisser faire la justice jusqu’au bout. Si jamais tout cela était avéré, je pense qu’il se retirera de lui-même, a assuré Albert II dans un entretien publié vendredi par Mediapart. Pour l’instant, il faut respecter la présomption d’innocence, à moins que lui-même décide de mettre fin à sa présidence de l’AS Monaco. »

Inculpé à Monaco dans le cadre d’une retentissante affaire d’escroquerie présumée qui l’oppose à un marchand d’art suisse, Yves Bouvier, le patron de l’ASM est rentré à Moscou la semaine dernière, après avoir été placé sous contrôle judiciaire.

Neuf personnes, dont l’ancien garde des sceaux de la principauté Philippe Narmino, ont été mises en cause dans cette affaire, après des auditions et des perquisitions, provoquant une onde de choc sans précédent dans la principauté.