Un homme porte un t-shirt à l’effigie du candidat malgache Andry Rajoelina à Tuléar, le 4 novembre. / MARCO LONGARI / AFP

Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana sont arrivés en tête du premier tour de la présidentielle malgache, se qualifiant pour le deuxième tour, a annoncé samedi 17 novembre la commission électorale.

Aucun des deux candidats n’a obtenu les 50 % des voix nécessaires pour l’emporter immédiatement, selon les résultats du premier tour du 7 novembre. L’ancien chef de l’Etat M. Rajoelina (2009-2014) a recueilli 39,19 % des suffrages, devant son prédécesseur M. Ravalomanana (président de 2002-2009) qui en obtient 35,29 %. Un second tout est prévu pour le 19 décembre.

Le président sortant, Hery Rajaonarimampianina, est pour sa part arrivé en troisième position avec seulement 8,84 % des voix, selon la commission électorale indépendante (Céni) qui ajoute que la participation s’est établie à 54,3 %.

Vers une contestation en justice ?

Les trois principaux candidats de l’élection, sur un total de 36, ont accusé les autorités électorales de fraude et de corruption et le résultat officiel pourrait faire l’objet d’une âpre contestation en justice. Ce climat de suspicion laisse planer l’inquiétude sur la suite du processus dans un pays familier des crises politiques.

En annonçant les résultats du premier tout, la Céni s’est défendue de toute irrégularité. « Nous avons adopté trois règles de conduite: transparence, impartialité et indépendance », a déclaré son président Hery Rakotomanana devant les observateurs internationaux et nationaux, des journalistes et des représentants des candidats.

Dans un pays extrêmement pauvre, la campagne a donné lieu à une débauche de moyens de la part de MM. Ravalomanana et Rajoelina. Les deux richissimes hommes d’affaires se sont déplacés en hélicoptère, ont distribué à foison des tee-shirts et organisé des meetings à grand spectacle.