« Cela fait quinze ans que [François] Hollande et [Ségolène] Royal passent leur temps à dévorer les enfants de la gauche et toutes les générations qui pourraient menacer leur soif de pouvoir. » Quand il s’agit de leur possible retour en politique, Mehdi Ouraoui, le porte-parole du mouvement de Benoît Hamon Génération. s, ne mâche pas ses mots concernant ce « duo toxique », dans une interview au Journal du Dimanche, le 18 novembre.

D’après lui, « quand on fait le bilan des dernières années, c’est terrible. C’est le glyphosate de la gauche. Là où ils passent, rien ne repousse ». Interrogé sur un possible retour de François Hollande et d’une éventuelle candidature de Ségolène Royal aux Européennes, il leur reproche de n’avoir « produit aucune idée pour régénérer la gauche », « ni favorisé l’éclosion d’aucune grande génération de dirigeants socialistes » et encore ils « ont conduit le pays à franchir des bornes en matière de pipolisation de la vie politique ».

La recherche « d’une gauche positive »

M. Ouraoui, lui-même ex-membre du Parti socialiste (PS), admet qu’« il y a une responsabilité collective, à gauche : les avoir laissés s’accrocher au pouvoir, ne pas les avoir arrêtés, notamment après 2002 ».

« Benoît Hamon [ex-candidat PS] est celui qui a porté les idées les plus audacieuses pour régénérer la gauche pendant la campagne présidentielle. Or ils n’ont eu de cesse d’organiser la trahison du candidat, en faveur de Macron dont eux ou leurs proches ont ensuite quémandé les faveurs », dénonce-t-il encore. Et de conclure : « Nous avons besoin d’une gauche positive et inventive, du vrai nouveau monde qu’attendent les citoyens. Pas de l’éternel retour de ce duo toxique qui ne servira que la réélection de Macron ou, pire, l’accession au pouvoir de Marine Le Pen ».