Le vice-président de l’AS Monaco, Vadim Vasilyeva, le 6 novembre au stade Louis-II. / ERIC GAILLARD / REUTERS

L’information « devrait réjouir ses collègues présidents de club, voire leur donner une idée », ironise Mediapart. Dans le cadre des Football Leaks, le site d’information dévoile, mardi 20 novembre, que Vadim Vasilyev, vice-président de l’AS Monaco, touche une commission sur la vente des joueurs du club de football.

Cette commission, 10 % de plus-value, est versée au numéro deux de Monaco après chaque encaissement correspondant aux transferts, explique Mediapart, en précisant qu’en cas de vente d’un joueur à perte, les moins-values en sont déduites. « Vadim Vasilyev a ainsi reçu 5,3 millions d’euros d’intéressement aux ventes pour la saison 2015-2016 et 5,4 millions d’euros pour 2016-2017 », écrit le média en ligne.

Le vice-président du club devrait prochainement toucher une prime encore plus importante, puisque Monaco a réalisé une plus-value de 286 millions d’euros à l’été 2017, en vendant quatre stars du ballon rond : Tiémoué Bakayoko, Kylian Mbappé, Benjamin Mendy et Bernardo Silva. Une fois tous les versements effectués par leurs nouveaux clubs, M. Vasilyev devrait ainsi recevoir une commission de 28,6 millions d’euros.

Une belle augmentation en 2016

Mediapart ajoute qu’en plus de ses 10 %, M. Vasilyev a bénéficié de 2013 à 2016 d’un intéressement sur les revenus commerciaux du club, soit 1,8 million d’euros pour la saison 2014-2015. A partir de juillet 2016, cette commission a été abandonnée, mais M. Vasilyev en a profité pour négocier une augmentation de son salaire annuel de base de 750 000 euros à 1,25 million d’euros.

Même si ces agissements n’ont a priori rien d’illégaux, les révélations de Mediapart permettent d’éclairer les dessous de l’une des plus grosses machines de Ligue 1. Dans le cadre des révélations des Football Leaks, le média en ligne avait révélé la semaine précédente que Monaco s’était notamment entendu avec des joueurs mineurs pour des primes à la signature d’accords « sous seing privé », non reconnus par les instances du football.

Le patron du club monégasque, Dmitri Rybolovlev, est pour sa part au cœur d’une information judiciaire ouverte il y a un an pour des faits de « corruption », « trafic d’influence actif et passif » et complicité de ces délits.