Le président sud-coréen, Moon Jae-in (à droite), et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, lors d’une rencontre dans la zone de sécurité commune du village frontalier de Panmunjom, le 27 avril 2018. / AP

Pyongyang a détruit dix postes-frontières à l’explosif, mardi 20 novembre, dans la zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule. C’est une nouvelle étape de la détente en cours entre les deux Corées. Cette mesure avait été décidée lors du sommet de Pyongyang qui a réuni en septembre le président sud-coréen, Moon Jae-in, et le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un.

Le Nord avait annoncé au Sud que ces postes-frontières seraient détruits de manière quasi simultanée, a précisé le ministère de la défense sud-coréen. L’armée sud-coréenne a « constaté et confirmé que les postes-frontières avaient été complètement rasés à l’heure annoncée ».

Dialogue avec le Nord

De son côté, Séoul est en train de détruire dix de ses propres bunkers, principalement à l’excavatrice, selon un porte-parole. Désormais, le Nord dispose de 150 bunkers, à la fois en surface et sous terre, contre une cinquantaine pour le Sud, d’après l’agence de presse sud-coréenne Yonhap.

M. Moon est partisan de longue date d’un dialogue avec le Nord armé de la bombe nucléaire. Son approche diverge de plus en plus de celle de Washington, qui exige une dénucléarisation totale avant toute levée des sanctions contre Pyongyang.

Les deux Corées partagent en tout 250 kilomètres de frontière. Malgré son nom, la DMZ est l’une des frontières les plus militarisées du monde, truffée de champs de mines et de fils barbelés. La zone de sécurité commune du village frontalier de Panmunjom est le seul secteur de la zone démilitarisée où les deux armées rivales se font face. Les deux Corées sont toutefois en train de le démilitariser : chaque côté n’y déploiera plus que trente-cinq personnes, qui ne seront pas armées.