Le président américain Donald Trump (à droite) lors d’une rencontre à Riyad, en Arabie saoudite, avec le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salman, le 21 novembre 2018. / MANDEL NGAN / AFP

Donald Trump a remercié mercredi 21 novembre l’Arabie saoudite pour la baisse du prix du pétrole. « Les prix du pétrole baissent. Génial !, s’est félicité sur Twitter le 45e président des Etats-Unis. C’est comme une grosse réduction d’impôt pour l’Amérique et le monde. Profitons ! 54 dollars, c’était 82 dollars avant. Merci à l’Arabie saoudite, mais allons encore plus bas ! »

La veille, la Maison Blanche avait surpris en publiant un communiqué réitérant un soutien sans faille à l’Arabie saoudite. Celui-ci confirme que les Etats-Unis souhaitent demeurer « un partenaire inébranlable » du royaume, en dépit du meurtre de Jamal Khashoggi, un journaliste saoudien critique du régime, tué dans les locaux du consulat de son pays à Istanbul le 2 octobre.

« Il se pourrait très bien que le prince héritier [Mohammed Ben Salman, dit « MBS »] ait eu connaissance de cet événement tragique – peut-être, peut-être pas ! », a déclaré Donald Trump dans ce communiqué. « Nous ne connaîtrons peut-être jamais tous les faits entourant le meurtre de Jamal Khashoggi », un « crime épouvantable que notre pays ne pardonne pas », a-t-il ajouté.

Alliance stratégique

Mais pour le locataire de la Maison Blanche, pas question de toucher à l’alliance stratégique unissant Riyad et Washington. M. Trump a notamment insisté sur la réactivité du royaume saoudien à sa demande de maintenir le prix du pétrole à des « niveaux raisonnables ».

Selon plusieurs médias américains, dont le Washington Post, dans lequel écrivait M. Khashoggi, la CIA n’a plus de doutes sur la responsabilité de « MBS ». Donald Trump a assuré mardi que l’Agence centrale de renseignement américaine n’avait « rien trouvé d’absolument certain ».

Après le meurtre du journaliste, des sénateurs américains avaient réclamé en octobre une enquête officielle, provoquant une riposte immédiate des Saoudiens : « Si le royaume devait faire face à une quelconque sanction, il répondrait de manière encore plus grande », a-t-il été prévenu dans un communiqué publié par l’agence officielle SPA, soit une référence claire à l’arme pétrolière. Avec ses gigantesques réserves, le pays du Golfe assure 10 % de la production mondiale et conserve sa place de premier exportateur mondial.