Après avoir auditionné, vendredi 23 novembre, plusieurs dirigeants ou ex-responsables du Paris-Saint-Germain à propos des pratiques de fichage ethnique au sein du club parisien, dévoilées par les « Football Leaks », le conseil national de l’éthique (CNE) de la Fédération française de football (FFF) a annoncé qu’elle avait décidé de saisir la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP), l’entité qui « chapeaute » les clubs professionnels. Le CNE estime toutefois que « les pratiques présumées discriminatoires ne sont pas établies ».

Les « Football Leaks » ont révélé que les recruteurs du club étaient invités, entre 2013 et 2018, à inscrire sur les fiches d’évaluation de jeunes joueurs leur couleur de peau. Un tel fichage est interdit en France.

« Il ressort de ces auditions que des fiches faisant mention d’une origine ethnique ont bien été utilisées dans les cellules de recrutement du PSG jusqu’en 2018. En revanche, les pratiques présumées discriminatoires ne sont pas établies », explique le CNE dans un communiqué, précisant que les personnes auditionnées avaient rejeté toute forme de racisme dans le club.

Le conseil de la FFF a entendu l’ex-responsable de la cellule nationale de recrutement du centre de formation du PSG, Marc Westerloppe, celui de la cellule Ile-de-France, Pierre Reynaud, l’ancien directeur sportif Olivier Létang, ainsi que l’actuel directeur général délégué du club, Jean-Claude Blanc.

Le parquet de Paris a, de son côté, ouvert une enquête pour « discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité ». Le PSG, qui assure pour sa défense qu’il n’y a « pas eu de cas avéré de discrimination », malgré l’existence d’un fichage ethnique, a annoncé « des mesures visant à renforcer les pratiques éthiques » en son sein.