Une femme traîtée en urgence dans un hôpital d’Alep après une possible attaque aux « gaz toxiques » le 24 novembre. / GEORGE OURFALIAN / AFP

Une centaine de cas de suffocation ont été rapportés, dimanche 25 novembre, après une possible attaque aux « gaz toxiques » dans la métropole d’Alep en Syrie. Citant des « sources médicales », l’agence officielle SANA a rapporté dans la nuit de samedi à dimanche « 107 cas de suffocation », après un premier bilan d’une cinquantaine de blessés. De son côté, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a rapporté « 94 cas de suffocation », ses sources évoquant une « odeur de gaz de chlore ».

Un photographe de l’Agence France-Presse à Alep a pu voir arriver dans un hôpital, dans la soirée du samedi 24 novembre, des dizaines de civils ayant du mal à respirer, principalement des femmes et des enfants, qui ont été soignés à l’aide de masques à oxygène.

Le régime accuse les rebelles, qui démentent toute implication

Les médias d’Etat syrien, dont l’agence officielle SANA, accusent les insurgés d’être à l’origine d’une attaque aux « gaz toxiques ». Cité par l’agence, le chef de la police d’Alep, Essam al-Chili, indique que « les groupes terroristes ont visé les quartiers résidentiels de la ville avec des roquettes contenant des gaz toxiques, entraînant des cas de suffocation parmi les civils » samedi soir.

Mais le Front national de libération, l’alliance rebelle la plus importante présente dans les provinces d’Alep et d’Idlib (nord-ouest), a contesté toute implication. « Nous démentons les allégations mensongères du régime sur une attaque contre Alep qui aurait été menée par les révolutionnaires à l’aide de projectiles, encore plus à l’aide de projectiles contenant du gaz de chlore », a indiqué dans un communiqué le porte-parole de la coalition rebelle du Front national de libération, Naji Moustapha.

Depuis fin 2016, Alep, la grande métropole du nord syrien, est sous le contrôle total du pouvoir de Bachar Al-Assad. Mais des secteurs à la périphérie ouest de la ville sont tenus par des groupes rebelles et jihadistes, qui contrôlent la province voisine d’Idlib, ultime grand bastion insurgé de Syrie.