Emmanuel Macron, le 20 novembre en Belgique. / Yves Herman / REUTERS

Répondre à la fronde des « gilets jaunes » tout en fixant le cap énergétique des dix à vingt prochaines années. Emmanuel Macron doit présenter, mardi 27 novembre, une « stratégie » mêlant urgence et long terme pour parvenir à une transition écologique « acceptable ».

Le président de la République, qui prendra la parole à partir de 10 h 30, « fixera le cap de la transition énergétique et définira la méthode de construction d’un pacte de la conversion écologique en France », a affirmé l’Elysée lundi soir. Avant son intervention, Emmanuel Macron installera un « Haut Conseil pour le climat » composé d’une douzaine d’experts, taxé par avance de superflu par l’opposition et des associations.

Initialement, le chef de l’Etat devait seulement présenter la très attendue « programmation pluriannuelle de l’énergie » (PPE), qui doit fixer dans la loi la politique énergétique française d’ici à 2028. Et dessiner la marche à suivre d’ici à 2035, notamment le nombre de réacteurs nucléaires d’Electricité de France (EDF) qui seront fermés pour ramener à 50 % la part de l’atome dans l’électricité en France.

Le gouvernement ne recevra pas les « gilets jaunes »

Après dix jours d’un mouvement inédit et protéiforme des « gilets jaunes » contre la hausse des taxes sur les carburants et le manque de pouvoir d’achat, le président de la République et son premier ministre, Edouard Philippe, ont pu mesurer l’inflammabilité de la problématique : comment concilier une politique ambitieuse de réduction des émissions contre un changement climatique alarmant, tout en évitant des révoltes sociales.

« En l’état actuel des discussions », le gouvernement ne recevra pas les représentants des « gilets jaunes », a en tout cas fait savoir mardi Benjamin Griveaux, soulignant que certains manifestants « contestent leur légitimité ». « Une fois qu’ils seront organisés et qu’il n’y aura plus de contestation, j’ai dit hier que nous étions ouverts au dialogue, et nous le serons », a ajouté le porte-parole du gouvernement sur Franceinfo, jugeant que « le bon échelon pour commencer, c’est le territoire ».

« Gilets jaunes » : 3 questions sur la hausse des prix du carburant
Durée : 04:04