Face à la situation actuelle en Ukraine, les instances européennes du football n’ont pas encore décidé s’il convenait, ou non, de délocaliser le match de Ligue des champions qui doit opposer le Shakhtar Donetsk à Lyon le 12 décembre.

Cette rencontre doit théoriquement avoir lieu à Kharkiv. Or, cette ville est concernée par la loi martiale promulguée mercredi par les autorités ukrainiennes après le bref affrontement maritime avec les Russes, dimanche, près du détroit de Kertch, reliant la mer Noire à la petite mer d’Azov.

Un premier match concernant un club ukrainien a déjà été déplacé : celui qui doit opposer, jeudi en Ligue Europa, le FC Vorskla et Arsenal. La rencontre devait avoir lieu dans la ville de Poltava, au centre de l’Ukraine. Elle aura lieu dans la capitale Kiev pour « des raisons de sécurité », a annoncé l’Union des associations européennes de football (UEFA), mardi.

Dans le même temps, l’instance européenne a fait savoir, dans une déclaration écrite, qu’elle « continuera d’observer la situation concernant la sécurité en Ukraine dans les prochains jours avant de prendre toute décision concernant l’éventuelle délocalisation d’autres matches », a-t-elle.

Interrogée mercredi par l’AFP sur la rencontre Donetsk-Lyon, l’UEFA a déclaré n’avoir « à ce stade » aucun commentaire à faire, renvoyant sur sa précédente communication.

Mardi, le président de l’OL, Jean-Michel Aulas a exprimé sa préférence pour une délocalisation, déclarant ne pas avoir « très envie » d’envoyer son équipe à Kharkiv, car « il y a beaucoup d’insécurité en ce moment », a-t-il dit.

En cas de délocalisation, le match entre le Shakhtar et Lyon, qui s’annonce décisif pour les deux clubs pour leur avenir en Ligue des champions, pourrait se jouer à Kiev ou Lviv, où le Shakhtar a joué entre 2014 et 2016.