Le gardien lyonnais, Anthony Lopes, peut manger son maillot : Lyon est passé à rien de l’exploit. / ROMAIN LAFABREGUE / AFP

Dominer n’est pas gagner. L’OL a mis beaucoup de cœur à l’ouvrage, mardi 27 novembre, pour confirmer cette maxime footballistique. Lors d’une première période de haut vol, sûrement leur meilleure depuis le début de saison, les Lyonnais ont déployé un jeu flamboyant mais ont manqué terriblement d’efficacité dans le dernier geste. Face à Manchester City, l’un des favoris de la Ligue des champions, la punition a été immédiate.

Malheureusement, elle n’est pas dénuée de conséquences puisque ce score de 2-2, après avoir mené deux fois, n’est pas suffisant pour offrir la qualification directe en huitièmes de finale. Dans l’autre rencontre, le troisième but tardif du Shakthar Donetsk sur la pelouse d’Hoffenheim (3-2), douche les espoirs lyonnais. Terrible paradoxe, malgré 4 points pris face à l’ogre City, entraîné par Pep Guardiola, l’OL court encore après son destin.

Avec 7 points, la deuxième place du groupe F n’est en effet pas encore acquise. Les Ukrainiens de Donetsk, 5 points, sont en mesure d’éliminer Lyon en cas de succès le 12 décembre lors de la prochaine réception du club français.

Doublé pour Cornet

Lors des 45 premières minutes, c’est d’abord Memphis Depay (13e minute), puis Maxwel Cornet (29e) qui ont tremblé, seul, à quelques mètres du gardien mancunien, le Brésilien Ederson. Et lorsque la maladresse a disparu, c’est la barre transversale des champions d’Angleterre qui a repoussé la magnifique tentative acrobatique de Cornet (43e), virevoltant ce soir.

Souvent remplaçant, l’international ivoirien a cru délivrer les siens en deux superbes actes : il a ouvert le score d’un superbe tir enroulé en pleine lucarne (55e) avant d’inscrire le deuxième but au bout d’une échappée lointaine (81e). Mais, comme à son habitude, trop souvent cette saison, l’OL s’est montré incapable, par deux fois, de conserver le score.

La première égalisation anglaise n’a pas tardé. Sept minutes plus tard, le défenseur français Aymeric Laporte trompait Anthony Lopes d’une tête au deuxième poteau (62e). La seconde est intervenue encore plus vite, moins de deux minutes ont suffi à Sergio Aguero (83e).

Match décisif en Ukraine

Le club du président Jean-Michel Aulas peut regretter ces occasions envolées dans le ciel décinois et cette fragilité au moment de gagner. Lyon aurait pu être qualifié au soir de la quatrième journée. Au lieu de cela, il faudra batailler dans les durs frimas ukrainiens.

D’autant que cette année, Lyon s’est fait une spécialité d’offrir un grand huit émotionnel à ses supporteurs. En deux matchs face aux Allemands d’Hoffenheim, les joueurs olympiens ont été rejoints à chaque fois dans les arrêts de jeu (3-3 et 2-2). Contre le Shakhtar Donetsk, il avait fallu attendre d’être mené par deux buts d’écart, dans un stade à huis clos, avant de commencer à jouer, d’égaliser et de manquer là aussi quelques balles de match.

Lyon n’a plus gagné depuis sa victoire inaugurale à Manchester, soit quatre matchs européens consécutifs. L’entraîneur Bruno Genesio et ses hommes devront batailler lors d’une dernière rencontre qui s’annonce terrible.