Plus d’un millier de personnes défilent à l’appel de la CGT samedi 1er décembre à Paris. / ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

« Droit au travail et à un revenu de remplacement pour tous les privés d’emploi », proclame la banderole en tête du cortège. A Paris, plus d’un millier de manifestants se sont élancés de la place de la République à l’appel de la Confédération générale du travail (CGT), samedi 1er décembre en début d’après-midi, pour réclamer un infléchissement de la politique du gouvernement.

Des manifestants arboraient des drapeaux rouges ou blancs avec le logo de la CGT, d’autres ceux de la Fédération syndicale unitaire (FSU) ou de Lutte ouvrière. Parmi les manifestants, beaucoup de gilets rouges de la CGT, mais aussi quelques « gilets jaunes », dont la manifestation a lieu en même temps dans le secteur des Champs-Elysées, sur fond d’affrontements avec les forces de l’ordre.

Notre journaliste Raphaëlle Besse-Desmoulières suit la manifestation :

« Beaucoup de revendications communes »

« “Les gilets jaunes”, il y en a ici, mais c’est marqué CGT dessus », a déclaré le secrétaire général du syndicat, Philippe Martinez, ajoutant que « dans beaucoup d’autres endroits il y a des gilets rouges [de la CGT] et des “gilets jaunes” qui manifestent ensemble ». « C’est plutôt une bonne chose parce qu’on a beaucoup de revendications communes », en particulier « l’augmentation du smic et des salaires » et la « justice fiscale », a-t-il expliqué. « Ça suffit les taxes, taxez les très très riches et augmentez les salaires, retraites, smic », pouvait-on lire sur une pancarte.

La confédération avait lancé son appel le 20 novembre, trois jours après la première journée de mobilisation des « gilets jaunes » avec laquelle elle a marqué au début ses distances, avant d’esquisser un appel à la convergence des luttes. Le Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires de la CGT organise depuis douze ans, le premier samedi de décembre, une mobilisation pour soutenir les chômeurs, un appel auquel s’est jointe cette année la Confédération.

Le cortège devait gagner la place de la Bastille puis la rue Traversière, devant le siège de l’Unédic, dans le 12e arrondissement, alors que se tiennent actuellement des négociations sur l’assurance-chômage. L’an dernier, la manifestation parisienne de la CGT avait réuni quelque 5 000 personnes à Paris. D’autres rassemblements étaient prévus en province.