Des manequins sud-coréens dans un poste de garde ouvert aux visiteurs le long de la zone démilitarisée, sur l’île de Ganghwa, le 24 mai 2018. / ED JONES / AFP

Un soldat nord-coréen a fait défection samedi et réussit à entrer en la Corée du Sud, en franchissant la frontière lourdement gardée entre les deux pays. « Un soldat nord-coréen a été repéré en train de franchir la ligne de démarcation militaire » par des soldats sud-coréens, a affirmé l’état-major interarmées sud-coréen (JCS) dans un communiqué. « Le soldat est sain et sauf sous notre garde », a-t-il dit, sans plus de précisions.

Aucun coup de feu n’a été tiré, contrairement à novembre 2017, lorsqu’un soldat du Nord avait franchi sous une pluie de balles la frontière, dans le village de Panmunjom, dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule. Le transfuge avait été touché par cinq balles, mais a survécu après avoir été transféré par hélicoptère vers un hôpital, à Suwon, et opéré en urgence.

Démilitarisation progressive de la frontière

Plus de 30 000 Nord-Coréens ont fui leur pays mais il est très rare qu’ils traversent directement la zone démilitarisée. Car en dehors du village frontalier de Panmunjom, la DMZ, large de quatre kilomètres, et longue des 248 km qui séparent les deux pays, est truffée de clôtures de fil de fer barbelé et de champs de mines, ce qui rend toute tentative de traversée extrêmement dangereuse.

Celle-ci intervient alors que les deux Corées sont engagées dans un délicat processus de rapprochement. Séoul et Pyongyang ont commencé à démilitariser la frontière, en retirant des mines et détruisant des postes de garde.

Destruction d’un poste de garde nord-coréen au sein de la zone démilitarisée, photographiée depuis la Corée du Sud par le ministère de la défense, le 20 novembre 2018. Pyongyang a détruit dix de ces postes de garde le 20 novembre, en accord avec la réconciliation en cours avec son voisin du sud. / HANDOUT / AFP