Comme en première instance, ils ont été disculpés de « viol ». La condamnation à neuf ans de prison pour « abus sexuels » de cinq hommes poursuivis pour des faits perpétrés lors des fêtes taurines de Pampelune, en juillet 2016, a été confirmée mercredi 5 décembre en appel par la justice espagnole.

Les cinq hommes, qui se sont surnommés la « Meute », étaient accusés d’avoir violé à tour de rôle une jeune Madrilène âgée de 18 ans à l’époque. En première instance, en avril, l’accusation de « viol en réunion » n’avait pas été retenue par le tribunal de Navarre et les cinq accusés avaient été jugés coupables d’« abus sexuels » ; un délit considéré comme moins grave par le code pénal espagnol, et condamnés à neuf ans de prison contre vingt-deux requis par l’accusation.

Remis en liberté provisoire

Ce jugement rendu au terme d’un procès à huis clos de cinq mois avait provoqué, en plein mouvement #MeToo, des manifestations de colère à travers tout le pays et les procureurs avaient fait appel.

Mais la cour régionale d’appel de Navarre a confirmé le jugement. Son arrêt est susceptible d’être renvoyé devant le Tribunal suprême.

Les cinq condamnés, parmi lesquels un ancien policier et un ancien militaire, ont été remis en liberté provisoire en juin après versement d’une caution de 6 000 euros dans l’attente d’une condamnation définitive. Dans le code pénal espagnol, l’abus sexuel est caractérisé s’il n’implique ni violence ni intimidation.

En Espagne, des milliers de lycéennes et d’étudiantes manifestent contre « La meute », disculpée de viol