Transport de coton à Bakou, dans le centre du Bénin, le 9 janvier 2018. / STEFAN HEUNIS / AFP

Le coton africain, qui représente près de 10 % de la production mondiale et est connu pour sa qualité, fait face à une rude concurrence et à un manque de subventions publiques, ont déploré mardi 4 décembre des experts mondiaux de « l’or blanc » réunis à Abidjan. « Le coton africain dispose d’un fort potentiel : c’est une culture tropicale. Surtout, le coton en culture pluviale est mieux placé qu’ailleurs dans le monde », a expliqué Gérald Estur, spécialiste du coton, en marge de la 77e réunion plénière du Comité consultatif international du coton (ICAC).

« Le coton africain a le gros avantage d’être récolté à la main, ce qui préserve mieux les caractéristiques de la fibre », a-t-il relevé. « Mais, en Afrique, le secteur du coton n’a pas la chance de bénéficier des soutiens extrêmement importants que peuvent lui accorder les autres pays, notamment les principaux producteurs que sont la Chine et les Etats-Unis », a déploré M. Estur, faisant allusion aux subventions publiques.

Le Mali, premier producteur de coton africain

La production africaine est également « soumise à une rude concurrence avec les fibres synthétiques, alors que le bilan carbone du coton est meilleur que celui des fibres synthétiques. Cette concurrence a plombé l’industrie textile en Afrique », a-t-il ajouté.

La production mondiale de coton pour la campagne 2017-2018 est de 25 millions de tonnes : l’Inde (6,5 millions de tonnes), la Chine (5,9 millions de tonnes), les Etats-Unis (4,5 millions de tonnes), le Pakistan et le Brésil constituent les cinq premiers producteurs. Les Etats-Unis sont pour leur part les premiers exportateurs mondiaux de fibre. Le Mali est redevenu en 2017-18 le premier producteur de coton africain avec une production de 700 000 tonnes. La Côte d’Ivoire se classe au 4e rang des pays africains avec 413 000 tonnes.