Rassemblement de gilets jaunes sur les Champs Elysees à Paris, le 24 novembre 2018. / BENJAMIN GIRETTE / HANS LUCAS POUR "LE MONDE"

Les sept principaux syndicats ont dénoncé jeudi 6 décembre « toute forme de violence dans l’expression de revendications » des « gilets jaunes ». La veille, Emmanuel Macron avait demandé aux partis politiques et aux partenaires sociaux de « lancer un appel clair et explicite au calme ».

C’est la première fois qu’ils se retrouvent autour de la même table depuis le début de la crise. Jugeant que la mobilisation des gilets jaunes a « permis l’expression d’une colère légitime », la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’UNSA et la FSU appellent aussi « le gouvernement à garantir enfin de réelles négociations », à l’issue d’une rencontre entre leurs numéros un respectifs au siège de la CFDT.

L’Union syndicale solidaires a, par contre, refusé de signer la déclaration commune, déclarant « irresponsable » l’absence de journée d’action commune, a expliqué son porte-parole, Eric Beynel.

Pouvoir d’achat, des salaires, du logement, des transports, de la présence et de l’accessibilité des services publics, de la fiscalité... « Le gouvernement, avec beaucoup de retard, a enfin ouvert les portes du dialogue », assurent les syndicats dans leur déclaration. Les organisations « s’y engageront, chacune avec [ses] propres revendications et propositions, en commun chaque fois que cela sera possible ».

Grève du transport routier

Reçus jeudi au ministère des transports, les syndicats CGT et FO du transport routier ont quant à eux maintenu leur appel à la grève à partir de dimanche soir pour protester contre l’annulation des majorations d’heures supplémentaires. Mais ils pourront le lever s’ils obtiennent un « engagement écrit » du patronat sur ce sujet.

« Pour le moment, il y aura grève à partir de dimanche soir 22 heures. Il manque un engagement formel de la part des employeurs [...], une garantie écrite » sur le maintien de l’indemnisation des heures supplémentaires, a déclaré Patrice Clos, secrétaire général de FO-Transports, à l’issue de la réunion. « Nous exigeons que les patrons s’engagent par un accord que l’on peut faire ce soir, demain matin... », a précisé Jean-Marc Lambert, de la CGT-Transports.