Face-à-face entre la police et des « gilets jaunes », samedi, à Bruxelles. / YVES HERMAN / REUTERS

Environ 400 personnes ont été arrêtées à Bruxelles et un policier a été blessé, samedi 8 décembre, pendant un rassemblement de « gilets jaunes » belges, qui a réuni un millier de manifestants, a indiqué la police locale. « Un policier a été blessé au visage. Il a été transporté à l’hôpital, mais ses jours ne sont pas en danger », a expliqué à l’Agence France-Presse Ilse Van De Keere, porte-parole de la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles.

Certains « gilets jaunes » ont jeté des projectiles, notamment des pavés, sur les forces de l’ordre à hauteur du quartier des institutions européennes, entièrement fermé à la circulation des véhicules et des piétons, a-t-elle ajouté.

La police a été contrainte de faire usage de canons à eaux et de gaz lacrymogène pour disperser des manifestants. « Il y a quand même quelques dégâts », a souligné Mme Van De Keere, sans donner plus de précisions. La situation semblait, selon elle, rentrer dans l’ordre en fin d’après-midi.

Blocages sur l’autoroute

Selon l’agence Belga, des « gilets jaunes » ont par ailleurs bloqué l’autoroute E17 vers Rekkem, une ville de Flandre occidentale, située près de la frontière avec la France. Un barrage a également été mis en place tôt samedi matin sur la E40, au niveau de la frontière franco-belge, à hauteur d’Adinkerque (nord), toujours selon Belga.

Le mouvement des « gilets jaunes », apparu en France, s’est exporté en Belgique, en particulier dans la région francophone de Wallonie. Le 30 novembre, une manifestation de 300 personnes avait dégénéré à Bruxelles, où deux véhicules de police avaient été incendiés.