Julien Coupat, lors de son procès à Paris, le 13 mars 2018. / ALAIN JOCARD / AFP

Julien Coupat, longtemps présenté comme le leader d’un groupe d’ultragauche qui avait été relaxé au printemps lors du procès dit de Tarnac, a été interpellé samedi 8 décembre, dans la matinée, à Paris, où avaient lieu des manifestations de « gilets jaunes ».

Il a été placé en garde à vue pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations », a fait savoir une source judiciaire. Arrivé à Paris la veille, Julien Coupat était toujours en garde à vue dans la soirée, ainsi qu’une connaissance à lui, interpellé au même moment.

Plus de 950 personnes avaient été interpellées en France samedi en début d’après-midi en marge du mouvement des « gilets jaunes » et 724 placées en garde à vue, selon une source policière.

  • L’interpellation

Selon une source proche du dossier, Julien Coupat a été arrêté près du parc des Buttes-Chaumont, au nord de la capitale, en fin de matinée, vers 11 heures. Selon son avocat, Me Assous, interrogé par Le Monde, il était à bord d’un véhicule à l’arrêt, accompagné d’un proche, musicien. Les policiers ont découvert un gilet jaune, un masque de chantier et des bombes de peinture lors de l’interpellation, a précisé cette source.

« C’est une arrestation totalement illégale. (...) Il n’y avait rien d’illégal dans le matériel saisi », a réagi son avocat, Me Jérémie Assous. Ce dernier voit dans cette interpellation « une vengeance de la part des services » : « Du fait de la relaxe dans l’affaire Tarnac, ils se sentent humiliés. »

  • L’affaire Tarnac

Faisant partie des principaux prévenus, aux côtés de son ancienne compagne Yildune Lévy, Julien Coupat avait comparu en début d’année, soupçonné notamment pour le sabotage d’une ligne SNCF. Initialement poursuivis pour terrorisme avant d’être jugés pour des délits de droit commun, tous deux avaient uniquement été condamnés pour refus de prélèvement biologique mais ont été dispensés de peine.