Victime d’un arrêt cardiaque, dimanche 8 décembre, au cours d’un match à Bègles (Gironde), un joueur de l’équipe espoirs du Stade français, Nicolas Chauvin, se trouve en « réanimation, dans un état grave », au CHU Pellegrin de Bordeaux, a annoncé, lundi dans un communiqué, le club parisien de rugby. Le troisième-ligne aile, âgé de 19 ans, « a été opéré en urgence d’une fracture de la deuxième cervicale », a précisé le club.

Nicolas Chauvin ne s’est pas relevé après un plaquage survenu autour de la 5e minute du match, que l’arbitre a immédiatement arrêté. Victime d’un arrêt cardiaque, il a été pris en charge par l’équipe médicale du club girondin, qui lui a prodigué un massage cardiaque pendant près de vingt minutes et lui a posé une canule. Lorsque les pompiers et le SAMU sont arrivés sur les lieux, le pouls du joueur, toujours inconscient, était reparti et il a été transporté à l’hôpital.

Le précédent de Louis Fajfrowski

Cet accident rappelle celui survenu le 10 août, qui avait conduit à la mort d’un jeune joueur d’Aurillac (Pro D2) : Louis Fajfrowski, 21 ans, est mort à la suite d’un plaquage lors d’un match de présaison contre Rodez.

La justice a conclu, en novembre, que cette mort était due à « un traumatisme thoracique précordial, responsable d’une commotion cardiaque létale sur un cœur pathologique ». Mais le parquet a précisé que cette « mort accidentelle » était survenue « à la suite et non pas à cause d’un plaquage » subi par le joueur à mi-hauteur.

Le mort de Louis Fajfrowski a relancé, au sein du rugby français, un débat sur la santé des joueurs, tout particulièrement sur la violence des chocs au cours de matchs. Elle avait conduit Bernard Laporte, le président de la Fédération française de rugby, à annoncer aux dirigeants de club la mise en place d’un programme intitulé « Bien joué », comportant plusieurs mesures destinées à « renforcer la sécurité de la pratique de notre sport ». Ce programme vise essentiellement les jeunes pratiquants.