A l’hôpital d’Oicha, dans la province du Nord-Kivu, à l’est de la RDC, en décembre 2018. / Goran Tomasevic / REUTERS

Les enfants représentent plus d’un tiers des cas d’Ebola dans l’épidémie frappant l’est de la République démocratique du Congo (RDC) selon l’Unicef, qui a affirmé mardi 11 décembre avoir identifié plus de 400 enfants orphelins ou isolés à cause du virus. « Nous sommes profondément préoccupés par le nombre croissant d’enfants infectés par le virus Ebola », a déclaré Marie-Pierre Poirier, directrice régionale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour l’Afrique centrale, de retour d’une mission à Beni.

« Le plus tôt les enfants infectés par le virus Ebola sont pris en charge dans un établissement de santé spécialisé, meilleures sont leurs chances de survie, a-t-elle estimé. Lorsque des parents ou des tuteurs atteints de la maladie sont conduits dans des centres de traitement ou décèdent, les enfants sont souvent livrés à eux-mêmes. »

Une zone en proie à l’insécurité des groupes armés

Déclarée le 1er août, l’actuelle épidémie d’Ebola, la dixième sur le sol congolais depuis 1976, a tué 285 personnes, selon le dernier pointage du ministère de la santé en date du 9 décembre. Au total, 43 944 personnes ont été vaccinées et 167 ont été déclarées guéries, ajoute le ministère. Il s’agit de l’épidémie Ebola « la plus sérieuse de l’histoire de la République démocratique du Congo », selon cette même source, qui communique au quotidien sur l’évolution de la maladie.

L’épidémie d’Ebola frappe une zone en proie à l’insécurité des groupes armés. Les « prestataires congolais », membres de la « riposte », « ont réalisé ce que personne d’autre n’avait jamais fait, tel que négocier avec des chefs Maï maï [rebelles] pour accéder à leur village et vacciner des communautés entières contre Ebola », souligne le ministère.