Vincent Lacoste et Pierre Deladonchamps dans « Plaire, aimer et courir vite », de Christophe Honoré, en compétition au 71e Festival de Cannes. / AD VITAM

Le film Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré, une histoire d’amour entre deux hommes dans les années 1990 sur fond d’épidémie de sida, a remporté le prix Louis-Delluc 2018, considéré comme le Goncourt du cinéma.

« Ça me touche énormément », a réagi le réalisateur de 48 ans, à l’annonce de son prix, lors d’une cérémonie au Fouquet’s à Paris. « C’est un film qui essaie de proposer un imaginaire sur un temps particulier, les années 1990. Une période où la communauté homosexuelle a dû subir une épreuve tragique. Aujourd’hui encore, on en perçoit les conséquences », a-t-il souligné. « De grands artistes, cinéastes, écrivains ont disparu à ce moment-là et ils manquent toujours aujourd’hui », a-t-il glissé, citant l’écrivain Hervé Guibert et le cinéaste Jacques Demy. S’inspirant de sa jeunesse, le film réunit à l’écran Pierre Deladonchamps, Vincent Lacoste et Denis Podalydès.

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Huit autres films en compétition

Huit autres films étaient en lice pour ce prix : Les Frères Sisters, de Jacques Audiard, récompensé à la Mostra de Venise, Mademoiselle de Joncquières, d’Emmanuel Mouret, la comédie à succès Le Grand Bain, de Gilles Lellouche, High Life, de Claire Denis, En liberté !, de Pierre Salvadori, La Prière, de Cédric Kahn, La Douleur, d’Emmanuel Finkiel, qui représentera la France aux Oscars, et Mes provinciales, de Jean-Paul Civeyrac.

Il a également récompensé cette année deux premiers films : Les Garçons sauvages, de Bertrand Mandico – conte initiatique où cinq adolescents de bonne famille échouent sur une île sauvage après avoir commis un crime horrible –, ex aequo avec Jusqu’à la garde, de Xavier Legrand, sur les violences conjugales.

L’an dernier, le prix Louis-Delluc avait été attribué au biopic de Mathieu Amalric consacré à Barbara, interprété par Jeanne Balibar.

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