Le rallye, ce n’est pas fini. Mais Peugeot-Citröen, si. Pour la première fois depuis près de quinze ans, le pilote français Sébastien Loeb n’apparaîtra pas, l’an prochain, sur les routes et les chemins au volant d’une voiture portant les couleurs du constructeur français. A 44 ans, le nonuple champion du monde de rallye s’est engagé - avec son copilote Daniel Elena - pour « un contrat de deux ans » avec le constructeur sud-coréen Hyundai.

Sébastien Loeb conduira une Hyundai i20 dès l’ouverture du championnat du monde du monde WRC 2019, qui débute avec le rallye de Monte-Carlo, du 24 au 27 janvier. Il côtoiera le Belge Thierry Neuville, qui, chez Hyundai depuis 2014, a échoué de peu au cours de la saison écoulée dans la quête d’un titre mondial, finissant deuxième, comme en 2016, et en 2017, à chaque fois derrière le Français Sébastien Ogier.

Sébastien Loeb ne disputera toutefois pas toute la saison, mais seulement six des quatorze étapes du championnat du monde. Depuis son neuvième et dernier titre mondial, en 2012, l’Alsacien avait d’ailleurs ainsi fait plusieurs courtes réapparitions en rallye chez Citröen à travers quelques « piges » en en 2013 (4 courses), 2015 (1 course) et 2018 (3 courses). Il avait remporté deux succès en 2013 (Monte-Carlo et Argentine) et un cette année en Espagne, son 79e succès en WRC, record de la discipline.

« C’est en rallye que ça va le mieux pour moi »

C’est d’ailleurs cette victoire en Espagne, a-t-il expliqué à plusieurs reprises ces dernières semaines, qui lui aurait donné l’envie de prolonger sa présence en rallye, après avoir fait des incursions dans d’autres disciplines du sport automobile : les 24 heures du Mans, le Rallye Dakar, ou encore le championnat du monde de rallycross (WRX) dont il a pris la 4e place en 2017.

« C’est sûr que je me rends compte que c’est en rallye que ça va le mieux pour moi. Ça reste la discipline pour laquelle je suis fait. Mais je n’ai pas spécialement envie de refaire une saison complète », avait déclaré l’intéressé, fin octobre, après son succès en Catalogne.

Sébastien Loeb s’est en fait retrouvé sans perspectives mi-octobre, lorsque la direction générale de Peugeot a annoncé la fin immédiate de son engagement en rallycross. Le pilote a alors notamment cherché à intégrer l’écurie Citroën en rallye, alors que celle-ci venait d’embaucher pour la saison 2019 deux pilotes : le Finlandais Esapekka Lappi et Sébastien Ogier.

Cette piste n’a pas abouti, l’écurie Citroën, ayant perdu entre-temps l’un de ses soutiens financiers, ce qui ne lui permettait pas d’envisager aligner trois voitures en compétition. « En rejoignant Hyundai, nous avons un défi nouveau à relever qu’il me tarde d’attaquer », a commenté Sébastien Loeb, cité dans le communiqué de Hyundai.

L’un de ces défis sera, notamment, de s’attaquer à l’hégémonie exercée depuis six saisons sur les rallyes par Sébastien Ogier, son ancien coéquipier chez Citroën (2009-2011). « On n’est plus dans la même course. Lui revient pour le plaisir, sans pression. Nous, on est en plein dans notre carrière », a toutefois avancé ce dernier. Voire.