C’est la huitième reconduction d’affilée. Les 28 dirigeants de l’Union européenne (UE) ont décidé, jeudi 13 décembre, de prolonger de six mois les sanctions économiques imposées à la Russie depuis 2014. Raison invoquée : l’absence de progrès dans la mise en œuvre par Moscou des accords pour faire cesser les combats dans l’est de l’Ukraine, a précisé le président du Conseil européen, Donald Tusk.

La décision de la reconduction des sanctions actuelles a été prise en quelques minutes seulement, du fait de la tension née de l’arraisonnement manu militari par la Russie, le 25 novembre, de trois navires ukrainiens en mer d’Azov. Malgré leur condamnation du rôle joué par Moscou dans cet incident militaire, les membres réunis en sommet à Bruxelles n’ont pas ajouté de nouvelles sanctions. Les Vingt-Huit sont toujours divisés sur ce sujet, alors que de nouvelles sanctions nécessitent l’unanimité.

Libération des marins

Les dirigeants européens ont toutefois « exigé la libération immédiate des marins ukrainiens [capturés lors de l’opération], la restitution des navires arraisonnés et le libre passage pour tous les navires dans le détroit de Kertch », qui relie la mer Noire à celle d’Azov, au large de la Crimée, a précisé Donald Tusk.

L’UE avait adopté plusieurs séries de sanctions diplomatiques et économiques pour protester contre l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par la Russie et son soutien aux mouvements séparatistes dans l’est de l’Ukraine.

Neuf ressortissants ukrainiens impliqués dans les élections organisées en novembre par les séparatistes soutenus par la Russie dans la région ukrainienne du Donbass ont été ajoutés lundi à la liste noire de l’UE qui interdit de visa et gèle les avoirs de 164 personnes. Parmi eux figure le nouveau « président » de la « république » autoproclamée de Lougansk, Leonid Pasechnik.