Michael Cohen commencera à purger sa peine de prison en mars 2019. / COREY SIPKIN / AFP

Michael Cohen, l’ex-avocat de Donald Trump, a une nouvelle fois chargé son ancien client, vendredi 14 décembre. Sur ABC News, dans l’émission « Good Morning America », alors qu’il lui était demandé si Donald Trump savait lors de la campagne de 2016 que les paiements à Stormy Daniels, une ancienne actrice pornographique, et Karen McDougal, une playmate, étaient « répréhensibles », Michael Cohen a répondu : « Bien sûr. »

Donald Trump a agi ainsi car « il était très inquiet des effets que [ces affirmations des deux femmes] auraient pu avoir sur l’élection », a poursuivi Michael Cohen, dans de premières déclarations publiques depuis sa condamnation, mercredi, à trois années de prison par un tribunal de New York.

Donald Trump assure de son côté qu’il n’a jamais demandé à Michael Cohen de violer la loi et fait porter à l’avocat la responsabilité d’éventuelles erreurs. « Je ne pense pas que quelqu’un puisse croire cela », a répliqué Michael Cohen. « Tout d’abord, rien de ce qui était fait au sein de la Trump Organisation ne pouvait avoir lieu sans l’assentiment de M. Trump. Il m’a ordonné d’effectuer ces versements, il m’a ordonné d’être impliqué dans ces affaires », a dit l’ancien homme de confiance de Donald Trump.

Prison à partir de mars

L’avocat de 52 ans a notamment été condamné pour avoir organisé le paiement de 280 000 dollars aux deux femmes afin d’acheter leur silence et ainsi d’« influencer l’élection » présidentielle de 2016. Pour la justice, ces versements constituent une violation des lois sur le financement des campagnes électorales. En plus de sa peine de prison, qu’il commencera à purger en mars 2019, Michael Cohen a été condamné à 100 000 dollars d’amende.

Donald Trump « connaît la vérité. Je connais la vérité, d’autres connaissent la vérité », a affirmé Michael Cohen. « Et voici la vérité : le peuple des Etats-Unis, les gens dans le monde ne croient pas ce qu’il dit. Cet homme ne dit pas la vérité. Et il est triste que je doive prendre la responsabilité de ces sales coups », a-t-il ajouté, reprenant certains des mots qu’il avait utilisés cette semaine lorsqu’il avait fait amende honorable devant la cour de New York.

Ce dossier sur ces versements d’argent est venu s’ajouter à l’enquête sur les ingérences russes dans la campagne de 2016 et une éventuelle collusion entre Moscou et l’équipe Trump que mène le procureur spécial Robert Mueller. Michael Cohen a affirmé que, selon lui, Donald Trump ne disait pas la vérité à propos de cette enquête russe.

Nouvelles enquêtes fédérales

Vendredi, le New York Times et le Wall Street Journal ont ainsi affirmé qu’une enquête fédérale était en cours pour déterminer l’existence de versements illicites de personnalités étrangères au comité chargé d’organiser l’investiture de Donald Trump.

Les deux quotidiens, citant des sources proches du dossier, affirment que cette nouvelle enquête se concentre sur de possibles versements de donateurs originaires du Qatar, de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, qui auraient cherché à influencer la politique américaine.