Netflix, à la demande, film

Il a encore le « goût du sang de sa mère » dans la bouche. Shere Khan est désormais à la recherche du bébé de celle-ci : « Il est à moi », dit-il férocement. Ce grand tigre aux yeux bleus lumineux vient de dévorer ses parents et veut en finir avec ce « petit homme ». Par chance, le garçonnet a été découvert par Bagheera. Pas question pour la panthère noire de l’abandonner à Shere Khan, qui n’en ferait qu’une bouchée. Pour le sauver, Bagheera propose à un couple de loups de l’élever comme un des leurs : ainsi, le bébé sera sous la protection de la meute. Mais Shere Khan n’est pas une bête qui renonce facilement.

Une dizaine d’années plus tard, l’enfant a bien grandi et ses « frères » loups l’appellent Mowgli. Son instruction est prise en charge par Baloo, un immense ours qui lui rappelle qu’il ne doit jamais transgresser les trois lois sacrées de la jungle, dont l’une interdit au loup d’entrer en contact avec l’homme. Mais Mowgli prend conscience, petit à petit, qu’il n’est pas un animal comme les autres…

Mowgli mi-humain, mi-animal

Et puis, un jour, Bagheera lui demande d’aller rejoindre ses semblables, qui vivent non loin de la jungle : la panthère pense que les humains pourront mieux le protéger de Shere Khan. Mowgli : La Légende de la jungle est une énième adaptation de l’illustre roman de Rudyard Kipling, publié à la fin du XIXe siècle. La grande réussite de ce film ? Les effets spéciaux. La « motion capture » permet de donner un réalisme bluffant aux animaux dont les traits et les voix sont prêtés par la crème d’Hollywood (Christian Bale, Cate Blanchett ou encore BenedictCumberbatch).

Les personnages évoluent dans une jungle majestueuse et verdoyante, sauvage et inquiétante

Le jeune acteur Rohan Chand a su, avec brio, incarner un Mowgli perdu dans son identité mi-animale, mi-humaine. Tous ces personnages évoluent dans une jungle majestueuse et verdoyante, sauvage et inquiétante. Le film plonge le téléspectateur dans une atmosphère ténébreuse et violente. Ici, le sang coule, les bêtes portent des cicatrices, les hommes commencent à saccager la nature.

Pour le reste, aucune grande surprise dans cette fiction : elle enchaîne les bons sentiments et des dialogues convenus et d’une mièvrerie indigeste. Ce long-métrage va souffrir de la comparaison avec Le Livre de la jungle, de Disney, certes plus enfantin, mais qui reste un classique indétrônable.

Mowgli : la légende de la jungle | Bande-annonce officielle [HD] | Netflix
Durée : 02:30

Mowgli : La Légende de la jungle, d’Andy Serkis (GB/EU, 2018, 104 min). www.netflix.com/fr