La France championne d’Europe de handball, dimanche 16 décembre, à Paris. / Michel Euler / AP

Elles l’ont fait. Un an après leur second titre mondial, les joueuses de l’équipe de France de handball ont obtenu leur premier titre européen, dimanche 16 décembre, dans une salle de Paris-Bercy au complet. Les Bleues l’ont emporté (24-21) à domicile en finale de « leur » Euro, face à une équipe russe qui les avait pourtant battues en finale des Jeux olympiques 2016.

La France menait déjà d’une courte tête à la mi-temps (13-12), sans toutefois parvenir à semer les Russes, bien aidées par les réflexes de leur gardienne, Anna Sedoykina. Après avoir creusé l’écart dès leur retour sur le terrain (+ 3), les Françaises ont réussi à maintenir leur avance tout au long de la rencontre.

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Tout cela, malgré une infériorité numérique depuis la 36e minute de jeu (16-13) et l’expulsion d’Allison Pineau, sortie en pleurs, sanctionnée pour un tir qui a heurté la tête de Sedoykina. « Le moment le plus frustrant de ma carrière », a reconnu après coup la demi-centre des Bleues, au micro de TF1.

Sa coéquipière Alexandra Lacrabère, également demi-centre, s’est félicitée de la résilience française : « On a montré qu’on a progressé mentalement et handballistiquement. » Et d’ajouter, au sujet du sélectionneur national, Olivier Krumbholz, évincé en 2013 puis revenu pour les Jeux olympiques 2016 : « Olivier y est pour beaucoup aussi depuis qu’il est revenu, il a su d’adapter à nous, et nous, s’adapter à lui. »

Déjà qualifiées pour les JO de Tokyo

L’objectif d’un titre à l’Euro, devant le public français, se suffisait bien sûr à lui-même. Mais cette victoire présente aussi l’avantage, pour les Françaises, d’obtenir dès à présent leur qualification pour les prochains Jeux olympiques. Ceux de Tokyo, en 2020, où elles pourront à nouveau viser le seul titre majeur qui leur résiste encore : l’or olympique.

« Ça peut nous apporter de la sérénité pendant dix-huit mois », a assuré l’entraîneur emblématique des Bleues, Olivier Krumbholz, au sujet de cette qualification. Pour moi, c’est presque plus important que le titre européen. Celui qui se qualifie en premier a de bonnes chances de gagner les JO après. » Rendez-vous dans deux ans.