Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », il y a eu « huit morts ». « Connaissez-vous un autre contentieux social sur ces trente dernières années qui a tué autant de personnes ? Je le dis clairement : “ça suffit !” », a déclaré le ministre de l’intérieur, en marge d’une visite à Nanterre dans les locaux de la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité.

« Ça suffit pour la sécurité des “gilets jaunes”, de nos concitoyens, pour la sécurité de nos forces de l’ordre. (…) On ne peut pas continuer à paralyser l’économie française, paralyser le commerce dans nos villages, dans nos villes en “embolisant” un rond-point », a expliqué le ministre. « Nous avons commencé dès la semaine dernière, des ronds-points ont été évacués, nous allons poursuivre cela », a-t-il ajouté. M. Castaner a précisé que ces évacuations se dérouleraient « petit à petit », tout en appelant au « dialogue ».

« Libérer l’espace public »

Après la nette décrue des violences et de la mobilisation observée samedi, le gouvernement mise sur une sortie de crise mais doit gérer l’épineuse question des occupations d’axes routiers et de ronds-points.

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, un proche d’Emmanuel Macron, a estimé dimanche qu’il « n’est plus possible d’entraver la liberté de circulation », n’excluant pas l’envoi de « CRS ou de gendarmes à la campagne » pour « libérer l’espace public ». Une source policière a précisé dimanche à l’AFP que les déblocages se poursuivraient selon une gestion « au cas par cas » et sans calendrier, ajoutant que « l’objectif clair » était de « traiter » cette question.