Edouard Philippe détaille les mesures annoncées par Emmanunel Macron face à la mobilisation des « gilets jaunes », le 11 décembre. / Julien MUGUET /pour Le Monde

Le gouvernement compte renoncer à une partie des mesures annoncées par Edouard Philippe mi-novembre au début du mouvement des « gilets jaunes », au motif que certaines d’entre elles ne s’imposent plus en raison notamment de l’annulation de la hausse des taxes sur le carburant, a déclaré Matignon à l’AFP. Parmi les mesures concernées : l’extension du chèque énergie à deux millions de foyers supplémentaires, le relèvement du barème kilométrique et le doublement de la prime à la conversion pour les gros rouleurs.

L’Assemblée nationale a validé mardi 18 décembre le gel des taxes sur les carburants jusqu’en 2022, qu’avait déjà voté le Sénat dans le cadre du projet de budget pour 2019, en réponse à la crise des « gilets jaunes ». Cela revient à supprimer la hausse en 2019 de 3 centimes sur l’essence et 6 centimes sur le gazole, et au total, d’ici à 2022, de 10 centimes sur l’essence et 19 centimes sur le gazole.

Le gel de ces taxes ne justifie plus, aux yeux de l’exécutif, plusieurs des mesures annoncées mi-novembre pour satisfaire les revendications des « gilets jaunes ». Dans le budget 2019 en cours d’adoption à l’Assemblée nationale, l’exécutif compte ainsi renoncer à l’extension du chèque énergie à deux millions de foyers supplémentaires, a indiqué Matignon, sollicité sur le devenir de ces mesures « d’accompagnement » annoncées mi-novembre par le premier ministre.

Autres mesures abandonnées : le relèvement du barème kilométrique et le doublement de la prime à la conversion pour les gros rouleurs, confirme l’entourage du premier ministre, pour une économie totale de 130 millions d’euros.