L’album posthume du chanteur, « Mon pays c’est l’amour », s’est écoulé à plus d’un million d’exemplaires depuis le 19 octobre. / ERIC FEFERBERG/AFP

Le tribunal de grande instance de Paris a ordonné, mardi 18 décembre, de geler 37,5 % des revenus générés par la vente des disques de Johnny Hallyday, soit la part qui devrait revenir, si le droit français venait à s’appliquer dans cette succession, à Laura et David, les deux enfants aînés du rocker mort le 5 décembre 2017. L’album posthume du chanteur, Mon pays c’est l’amour, s’est écoulé à plus d’un million d’exemplaires depuis le 19 octobre.

Laura Smet, David Hallyday et leurs avocats avaient initialement demandé le gel de 75 % de ces redevances, soit la part revenant aux quatre enfants, afin d’éviter qu’elle soit versée dans un trust dont la veuve du rocker, Laeticia, est la seule bénéficiaire.

Le tribunal a estimé que seule la part revenannt selon le droit français à Laura et David devait être gelée, pas celle de Jade et Joy, les deux fillettes adoptées par Johnny et Laeticia Hallyday, qui vivent avec leur mère.

« La décision suit notre décision, considère qu’il y a effectivement un risque important et des arguments sérieux en soutien de l’application du droit français », a déclaré Emmanuel Ravanas, l’un des avocats de Laura Smet.

Audience décisive en mars

Laura Smet et David Hallyday contestent le dernier testament connu de leur père, rédigé en anglais, signé le 11 juillet 2014, qui met en avant sa qualité de résident à Los Angeles et ne leur laisse rien, comme le droit américain l’autorise.

Le 13 avril, le tribunal de Nanterre a ordonné le gel partiel du patrimoine immobilier de Johnny Hallyday et la mise sous séquestre de ses droits d’auteur et d’artiste en attendant le règlement de sa succession.

La justice française doit décider si c’est la loi américaine ou le droit français qui s’applique à la succession de Johnny Hallyday. L’audience décisive est prévue pour fin mars.