Le gouvernement propose une prime exceptionnelle de 300 euros aux forces de l’ordre mobilisées pour faire face au mouvement des « gilets jaunes », selon un amendement déposé mardi 18 décembre dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances 2019.

Cette annonce survient alors que le ministère de l’intérieur, Christophe Castaner, est confronté à une fronde des syndicats de policiers qui réclament « un retour sur investissement » après leur mobilisation.

Le président de la République avait promis le versement d’une prime au cours d’un déjeuner avec des compagnies républicaines de sécurité (CRS) le 3 décembre, au surlendemain de violents affrontements à Paris pendant l’acte III de la mobilisation des « gilets jaunes ». Mais il n’en avait pas précisé le montant.

Selon l’amendement gouvernemental qui doit être débattu mardi soir à l’Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de finances 2019, cette prime « exceptionnelle » bénéficiera à 111 000 policiers et gendarmes mobilisés au cours des six dernières semaines de crise, en métropole ou en outre-mer.

Le coût de la mesure est estimé à 33 millions d’euros, selon l’amendement du gouvernement. Les modalités d’attribution de cette prime, voire son principe, avaient été vertement critiqués par des syndicats policiers.