A Tulle, préfecture de la Corrèze, le coût mensuel d’un loyer est compris entre 4,90 euros et 7,90 euros par m². / Luc Olivier / Photononstop

L’écart entre le niveau des loyers dans les grandes métropoles françaises, Paris en tête, et le reste du pays est spectaculaire, montre une étude publiée le 17 décembre par le site Seloger.com en partenariat avec Sciences Po, à partir de données arrêtées fin novembre. A Paris, où le coût mensuel d’une location dépasse 30 euros par m² en moyenne dans les arrondissements les plus chers, et peut même atteindre 33 euros par m², un loyer de 500 euros ne permet pas d’espérer mieux qu’un petit studio de 15 m² à 20 m².

Le constat est similaire dans la plupart des communes de la petite couronne parisienne ainsi que dans les zones les plus touristiques de la Côte d’Azur où une enveloppe de 500 euros, soit presque la moitié d’un smic, ne permet que rarement de louer plus de 30 m². A Nice, où le coût mensuel d’un loyer est compris entre 11,30 euros à 18 euros, le locataire peut espérer une surface de 27, 80 m² et 44,20 m², avec une moyenne de 33 m².

Les amateurs de grands espaces ont intérêt à mettre le cap sur des départements comme le Cantal, l’Indre, la Nièvre ou encore la Haute-Garonne. En effet, à Aurillac, Issoudun, aux environs de Nevers ou de Muret, un loyer de 500 euros permet d’accéder à des biens d’une superficie pouvant aller jusqu’à 75 m². C’est aussi le cas à Tulle, préfecture de la Corrèze, où le coût mensuel d’un loyer est compris entre 4,90 euros et 7,90 euros par m².

L’étude réalisée par SeLoger montre aussi que c’est le niveau élevé des revenus des locataires parisiens, nettement supérieurs à la moyenne nationale, qui leur permet de supporter de tels loyers. Ainsi, dans le 6e arrondissement de Paris (Odéon, Saint-Germain-des-Prés), l’un des plus recherchés de la capitale, les loyers flirtent avec les 30 euros du m², mais les revenus des ménages dépassent 40 000 euros par an. En revanche, du côté de Marseille, un niveau moyen des loyers bas (aux alentours de 10 euros/m²) fait écho à la faiblesse des revenus médians par ménage, ceux-ci se situant aux environs de 15 000 euros annuels.