Adam Thomas, 22 ans, et Claudia Patatas, 38 ans, sont tous deux des néonazis convaincus. Au point d’avoir donné à leur enfant comme second prénom Adolf, en hommage à Hitler. Ils ont été condamnés respectivement à six ans et demi et cinq ans d’emprisonnement, mardi 18 décembre, pour appartenance à National Action, première organisation d’extrême droite à avoir été interdite par le gouvernement en décembre 2016 en vertu de la législation antiterroriste.

National Action avait été interdit quelques mois après l’assassinat de la députée travailliste Jo Cox, en juin 2016, peu avant le référendum sur le Brexit, par un sympathisant néonazi. Adam Thomas, un ancien garde de sécurité, et Claudia Patatas, 38 ans, une photographe de mariages d’origine portugaise, avaient été reconnus coupables en novembre par le jury de la cour de Birmingham. Quatre autres membres de National Action ont été condamnés à des peines allant jusqu’à six ans et quatre mois de prison pour appartenance au groupe néonazi.

« Vous étiez aussi extrême que Thomas, dans vos vues comme dans vos actions », a déclaré le juge Melbourne Inman en prononçant la sentence de Claudia Patatas. « Vous avez agi de concert (…), entourés de symboles du nazisme et du Ku Klux Klan », a-t-il ajouté.

Attachement à l’idéologie nazie

Des photos diffusées durant le procès montraient notamment Adam Thomas tenant son nouveau-né dans les bras alors qu’il était vêtu d’une tenue du Ku Klux Klan (KKK), une organisation suprémaciste blanche basée dans le sud des Etats-Unis.

Il avait affirmé que ce n’était qu’un « jeu », tout en reconnaissant être raciste et avoir donné à son fils le deuxième prénom d’Adolf en raison de son « admiration » pour Adolf Hitler. Le couple, qui voulait rétablir les camps de concentration, possédait des coussins décorés de croix gammées à son domicile.

L’accusation avait également produit des messages et des images diffusés par les prévenus sur des applications mobiles, avant et après l’interdiction du groupe, témoignant de leur attachement à National Action et à l’idéologie nazie.

Adam Thomas avait aussi été reconnu coupable d’avoir eu en sa possession, enregistré sur son ordinateur portable, un manuel contenant des instructions pour fabriquer des bombes artisanales.