Des partisans de Martin Fayulu, à Kinshasa, le 19 décembre 2018. / MARCO LONGARI / AFP

La campagne électorale a été suspendue, mercredi 19 décembre à Kinshasa, où le candidat d’opposition à la présidentielle Martin Fayulu devait tenir une réunion publique, selon un communiqué du gouverneur de la capitale publié à quatre jours des élections prévues en République démocratique du Congo (RDC).

« Le gouvernement provincial de Kinshasa décide, pour des impératifs sécuritaires, à dater de ce mercredi 19 décembre, la suspension sur toute l’étendue de la capitale des activités de campagne électorale […] de l’ensemble des candidats président de la République, sans exception aucune », selon ce communiqué signé du gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta. Le texte ne précise pas la durée d’application de la mesure.

Le communiqué est officiel, a certifié à l’AFP le porte-parole de la police de Kinshasa. L’interdiction ne concerne pas le « recours aux médias » dans le cadre de la campagne électorale, selon le communiqué.

Plusieurs centaines de personnes attendaient M. Fayulu dans le calme, à la mi-journée, sur les lieux prévus de la réunion publique, place Sainte-Thérèse dans le quartier Ndjili de Kinshasa, a constaté une journaliste de l’AFP. A la périphérie, sur la route Nationale 1 allant vers l’est, des partisans de M. Fayulu allaient à la rencontre de leur candidat, a constaté une autre journaliste de l’AFP. M. Fayulu voulait faire son entrée à Kinshasa par la route, avant de se rendre sur les lieux du meeting.

« Les renseignements en notre possession attestent que dans tous les camps politiques des principaux candidats à la présidence de la République, des extrémistes se sont préparés et se préparent à une confrontation de rue dans la ville de Kinshasa lors des activités de campagne électorale », ajoute le communiqué du gouverneur.