Le siège de la compagnie nationale équato-guinéenne chargée de la distribution et de la vente des produits pétroliers GEPetrol, à Malabo, en janvier 2015. / ISSOUF SANOGO / AFP

L’entreprise pétrolière camerounaise Tradex a été autorisée lundi 17 décembre à distribuer des produits pétroliers en Guinée équatoriale, pays d’Afrique centrale où le français Total possède le quasi-monopole dans ce domaine, a appris l’AFP mardi de sources officielles. Le ministre équato-guinéen du pétrole, Gabriel Mbaga Obiang Lima, a donné au camerounais Tradex « l’autorisation de construire des stations-service et de commercialiser des produits pétroliers en Guinée équatoriale », ont indiqué mardi les médias gouvernementaux.

La Guinée équatoriale compte désormais trois entreprises chargées de la distribution et de la vente des produits pétroliers : Tradex, Total – présent depuis 1984 – et la compagnie nationale GEPetrol, créée en 2002. Cette dernière ne possède pas de raffinerie et ses stations sont souvent à court de carburant.

Quatre cents emplois créés

Gabriel Mbaga Obiang Lima, fils du président Teodoro Obiang Nguema, a salué l’arrivée de Tradex, qui apportera de la « concurrence » dans la commercialisation des produits pétroliers dans le pays. Le directeur du groupe Tradex, Perrial Nyodog, a par ailleurs indiqué que 400 emplois seront créés au profit des Equato-Guinéens, rapporte le site officiel du gouvernement.

Implantée en Guinée équatoriale depuis novembre 2015 grâce à un contrat signé avec la société Luba Oil Terminal Equatorial Guinea (Loteg), Tradex est une filiale de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) du Cameroun.

Pays d’Afrique centrale d’un peu plus d’un million d’habitants, la Guinée équatoriale est devenue productrice de pétrole il y a un peu plus de 20 ans et a rejoint l’OPEP en 2017. Les hydrocarbures représentent 99 % des exportations du pays, qui continue de pâtir de la baisse mondiale des cours du baril en 2014. Entre 2016 et 2017, le Produit intérieur brut (PIB) de Malabo s’est contracté avec des « perspectives défavorables pour 2018, mais ce choc devrait se stabiliser à partir de 2019 », selon la Banque africaine de développement (BAD).