Carlos Ghosn, PDG de Renault et de l’Alliance Renault-Nissan. / LUDOVIC MARIN / AFP

Un tribunal japonais a annoncé avoir rejeté jeudi 20 décembre une nouvelle demande d’extension de garde à vue de Carlos Ghosn, et selon les médias le PDG de Renault et de l’Alliance Renault-Nissan pourrait être libéré prochainement sous caution. M. Ghosn avait été arrêté et placé en garde à vue le 19 novembre, à l’instar de son bras droit Greg Kelly.

Selon la chaîne publique NHK, il pourrait être relâché dès vendredi en échange du paiement d’une caution, dans l’attente de son procès.

Le bureau des procureurs de Tokyo devrait cependant contester la décision du tribunal, a rapporté l’agence de presse Jiji.

Le dirigeant de 64 ans, qui a connu une chute brutale quand il a été cueilli à la sortie de son jet privé il y a un mois, séjourne actuellement dans une cellule d’un centre de détention de Tokyo.

38 millions d’euros non déclarés

Il a été inculpé le 10 décembre pour avoir omis de déclarer aux autorités boursières environ 5 milliards de yens (38 millions d’euros) de revenus sur cinq années, de 2010 à 2015. Son bras droit Greg Kelly, arrêté en même temps que lui, a aussi été inculpé.

La garde à vue des deux hommes avait été prolongée sur de nouveaux soupçons de minoration de ses émoluments, cette fois entre 2015 et 2018, pour un montant de 4 milliards de yens (31,1 millions d’euros).

Nissan est également poursuivi en tant qu’entité morale, le parquet jugeant que la responsabilité de l’entreprise est aussi engagée car c’est elle qui a remis les rapports incriminés aux autorités boursières.

C’est une enquête interne menée au sein du constructeur japonais qui a mené à l’arrestation de Carlos Ghosn, limogé dans la foulée de la présidence du conseil d’administration. Il a aussi été démis de celle de Mitsubishi Motors, tandis que Renault l’a maintenu à son poste.

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