Face à la crise gouvernementale que traverse la Belgique depuis deux semaines, consécutive au départ du gouvernement des ministres nationalistes flamands, le roi Philippe a écarté la perspective d’élections anticipées.

Le verdict royal est tombé vendredi 21 décembre : « Le roi a accepté la démission du gouvernement et l’a chargé de l’expédition des affaires courantes », a annoncé le palais royal dans un communiqué. « Il constate une volonté politique de garantir la bonne gestion du pays jusqu’aux prochaines élections » prévues le 26 mai, ajoute le palais. Ce scrutin coïncidera en Belgique avec les élections européennes.

« Réponse appropriée »

Les nationalistes flamands étaient opposés au soutien du pays au pacte mondial de l’Organisation des Nations unies pour réguler les migrations, formulé officiellement le 10 décembre à Marrakech (Maroc) par le premier ministre, le libéral francophone Charles Michel. A la tête d’un gouvernement privé de majorité (disposant du soutien de seulement 52 des 150 députés), Charles Michel avait dû se résoudre mardi à présenter sa démission.

Le roi avait alors engagé des consultations avec les chefs de partis pour évaluer leur souhait d’aller ou non à des élections anticipées par une dissolution de la chambre. Il appelle à une collaboration entre le Parlement et le gouvernement démissionnaire, afin que des majorités se dégagent pour voter des textes importants, comme le budget 2019. Le souverain « demande aux responsables politiques et aux institutions, en qui il réitère sa confiance, d’apporter une réponse appropriée aux défis économiques, budgétaires et internationaux, et aux attentes de la population, notamment sur le plan social et environnemental ».