Des « conférences » d’une centaine de citoyens tirés au sort seront associées aux remontées du « grand débat national » organisé à la suite du mouvement des « gilets jaunes », a annoncé vendredi 21 décembre le premier ministre, Edouard Philippe.

« Afin d’être innovants, nous avons aussi pensé qu’il était sage de procéder à la désignation de conférences qui, dans chacune des régions, pourront réunir une centaine de citoyens français tirés au sort », a expliqué le chef du gouvernement au terme d’une réunion avec des maires ruraux et quelques « gilets jaunes » à Saint-Yrieix-la-Perche, en Haute-Vienne.

« L’idée, c’est de faire en sorte que les Français qui ne sont pas forcément les plus impliqués dans la vie et le débat publics puissent donner leur avis sur le débat et sur les propositions », a-t-il déclaré.

« Place éminente » des maires

Le « grand débat », dont les formes se veulent multiples et diverses un peu partout sur le territoire, doit formellement durer de la mi-janvier au 1er mars. Il est ouvert à tous et doit associer de nombreux « gilets jaunes ».

Les maires volontaires « vont avoir une place éminente » car « ils sont les élus les plus au contact de nos concitoyens », a assuré M. Philippe. L’organisation de ce débat a été confiée à la Commission nationale du débat public (CNDP), une autorité indépendante présidée par l’ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’écologie Chantal Jouanno.

Les remontées des débats – propositions ou doléances – doivent ensuite faire l’objet de synthèses. Le gouvernement s’est déjà engagé à ce qu’elles se traduisent par des « mesures concrètes », en plus des mesures d’urgence déjà annoncées.

Notre sélection d’articles pour tout comprendre aux « gilets jaunes »

La rubrique pour retrouver l’ensemble de nos contenus (décryptages, reportages...) est accessible sur cette page.

La mobilisation racontée

Les origines du mouvement

Carburant, pouvoir d’achat : les raisons de la colère

La réponse politique d’Emmanuel Macron

Face à la police et à la justice