Un soldat colombien s’entraîne dans la municipalité de Tumaco (département de Narino, Colombie), le 14 avril 2018 en attendant de participer à une opération militaire contre des rebelles colombiens renégats qui ont enlevé et tué deux journalistes équatoriens et leur conducteur. / RAUL ARBOLEDA / AFP

Walther Arizala, alias « Guacho », le dissident de l’ancienne guérilla des Farc le plus recherché par la Colombie et l’Equateur, a été abattu vendredi 21 décembre lors d’une opération des autorités colombiennes à la frontière des deux pays, a annoncé le gouvernement.

« Aujourd’hui, dans le cadre d’une action conjointe héroïque de l’armée et de la police, avec l’appui du CTI (Cuerpo Técnico de Investigaciones - Services techniques d’investigations) du procureur général, nous pouvons confirmer que (Arizala) alias Guacho est tombé dans une opération et a été abattu », a annoncé à la presse le président colombien Iván Duque. L’opération, menée dans des régions forestières du département frontalier de Nariño, « a fait tomber un des plus terribles criminels que notre pays a connu », a-t-il ajouté.

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Trafic de drogue, d’extorsion et d’homicide

Walther Arizala était accusé de l’enlèvement et du meurtre d’une équipe de presse équatorienne fin mars et de l’enlèvement, en avril, d’un couple d’Equatoriens assassinés en captivité par les dissidents. Dans la foulée, la Colombie et l’Equateur avaient lancé une intense chasse à l’homme, des deux côtés de la frontière, contre le groupe dissident de « Guacho ».

Ex-guérillero des Farc ayant rejeté l’accord de paix signé fin 2016, à la suite duquel la plus ancienne rébellion des Amériques a déposé les armes et s’est transformée en parti politique, « Guacho » était depuis devenu le bras armé du cartel mexicain de Sinaloa, selon les autorités. Agé de 29 ans, il était accusé de trafic de drogue, d’extorsion et d’homicide. Il était activement recherché pour avoir enlevé et tué en avril dernier deux journalistes équatoriens et leur chauffeur qui effectuaient un reportage à la frontière entre l’Equateur et la Colombie.

Sans commandement unifié, les rebelles dissidents opèrent dans des zones isolées de Colombie où ils se disputent les revenus générés par le narcotrafic et les mines illégales. Selon les renseignements militaires, ils compteraient quelque 1 200 combattants.

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