Capture d’écran de la vidéo du journaliste Clément Lanot, sur les Champs-Elysées, à Paris, le 22 décembre. / - / AFP

Derrière les violences qui ont marqué l’acte VI des « gilets jaunes » samedi 22 décembre, il y a « un seul visage, lâche, raciste, antisémite, putschiste », a dénoncé le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

M. Griveaux a notamment fustigé le fait qu’« on lynche » des policiers, après la prise à partie de motards de la police par des manifestants sur les Champs-Elysées. Dans une vidéo du journaliste Clément Lanot, qui a confirmé au Monde être l’auteur des images, deux d’entre eux sont jetés à terre avec leur moto, puis visés par des projectiles. L’un de leurs collègues sort son arme de service, mettant en joue des manifestants pour les faire reculer, avant de rengainer.

M. Griveaux faisait également référence à des images sur des réseaux sociaux d’une vingtaine de « gilets jaunes » entonnant devant le Sacré Coeur « la quenelle de Dieudonné » sur l’air du Chant des partisans, allusion au polémiste Dieudonné M’Bala M’Bala, condamné plusieurs fois pour des propos racistes et antisémites.

« Haine des institutions »

Le ministre de l’intérieur Christophe Castaner a lui aussi dénoncé sur Twitter « certains [qui] continuent à venir manifester, animés par la haine des institutions ». Dans un autre tweet, il a salué « une attitude exemplaire [de la police] face à des attaques inqualifiables ». Il y reprend la vidéo des incidents entre les motards et des manifestants.

L’exécutif a pointé du doigt, à plusieurs reprises, les groupes d’ultradroite qui ont participé à des violences lors des journées de manifestations des « gilets jaunes » depuis le 17 novembre.

« Je fais le constat d’un réel tassement de la mobilisation », a également tweeté le ministre. Pour son acte VI à trois jours de Noël, la mobilisation des « gilets jaunes » a fortement baissé samedi, de près de moitié par rapport à la semaine précédente, avec près de 40 000 participants dans divers défilés, barrages routiers et blocages aux frontières.

« A l’heure où nos compatriotes sont rassemblés pour les fêtes de fin d’année, notre pays a besoin d’ordre, de calme, de paix. J’en appelle à la responsabilité de chacun », a poursuivi M. Castaner. Au total 220 manifestants ont été interpellés dans le pays, et 81 placés en garde à vue, selon la police.