La devanture de la permanence du député La République en marche (LRM) des Deux-Sèvres Guillaume Chiche a été dégradée ce week-end à Niort, s’ajoutant à plusieurs autres bureaux d’élus de la majorité qui ont connu le même sort, ce que dénonce le gouvernement. « Un coup a été porté sur la vitre et un autre sur la porte » et une plainte a été déposée, a indiqué lundi 24 décembre le parquet.

Guillaume Chiche a dénoncé cet acte de vandalisme sur Twitter dimanche matin, au lendemain de la mobilisation des « gilets jaunes ». « Jamais l’intimidation physique, morale ou matérielle ne me fera dévier de mes engagements », a-t-il écrit.

« Acte odieux »

M. Chiche a reçu le soutien du porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, qui a dénoncé un « acte odieux ». « Tu es ciblé après tant d’autres députés. Ce climat de violence entretenue est inacceptable », a également souligné François de Rugy, le ministre de la transition écologique et ancien élu de la Loire-Atlantique voisine.

De son côté, le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand a déploré que des députés soient « une nouvelle fois atteints par des agressions diverses. Quand des manifestations ou des expressions enfreignent les lois, elles deviennent des actes de délinquance qui, en République, doivent être condamnés ».

La « façade » du député LRM de l’Hérault, Philippe Huppé, a également été taguée : « Dégage ». « La veille de Noël, les “gilets jaunes” ont encore barbouillé ma façade », a-t-il déclaré dimanche sur Twitter, publiant également des photos.

« Au nom des députés LRM, j’exprime notre indignation pour l’attaque dont a été l’objet la permanence de notre collègue Guillaume Chiche », a tweeté de son côté Gilles Le Gendre, patron des députés LRM.

Depuis le début du mouvement en novembre, plusieurs permanences de députés ont été dégradées et d’autres élus de la majorité ont fait l’objet de menaces, notamment sur les réseaux sociaux, mais aussi près de leurs domiciles.

La députée LRM de l’Aude, Mireille Robert, avait porté plainte à la fin de novembre, après avoir affirmé que des « gilets jaunes » encagoulés et casqués s’étaient introduits dans sa propriété pour allumer un feu et proférer des menaces.

Le 29 novembre, la permanence de Claire O’Petit, député LRM de l’Eure, a été vandalisée à coups de masse à Vernon (Eure) par une personne qui a réussi à prendre la fuite. Le 7 décembre, c’est le député « marcheur » du Pas-de-Calais Benoit Potterie qui a, par courrier à sa permanence, reçu une balle la veille d’une manifestation.

Taxes et impôts : d’où vient le « ras-le-bol fiscal » ?
Durée : 07:13