La police scientifique a lancé un préavis de grève illimitée à partir de mercredi 26 décembre pour exprimer son « ras-le-bol » des conditions dans lesquelles elle travaille, selon le syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale (Snipat). Un appel auquel se sont joints deux autres syndicats de la profession, le SNPPS et le SNAPATSI, qui défendent les quelques 2 500 fonctionnaires de la police technique et scientifique (PTS).

Insécurité et risques psychologiques

« Nous ne réclamons pas plus de pouvoir d’achat » mais « un statut dérogatoire de catégorie active », « en adéquation avec nos conditions d’emploi (risques psychologiques, problèmes de sécurité et risques pour notre intégrité physique, astreintes et régimes horaires intenses, exposition à des agents chimiques et/ou infectieux, absence de formation self défense, absence de moyens de défense malgré la dotation de gilets pare-balles...) », précise le communiqué des organisations syndicales.

Les syndicalistes de la police scientifique ont également lancé une pétition sur change.org (plus de 2 700 signataires au 25 décembre) dans laquelle ils tiennent à « rappeler que l’enquête judiciaire ne tient plus qu’au simple aveu comme cela a été le cas durant des siècles. La preuve juridique provient directement de l’élément matériel que l’on appelle la trace (traces biologiques, traces papillaires, micro-traces, traces numériques, traces odorantes, traces balistiques, etc) ». Or, « c’est nous, fonctionnaires de la police technique et scientifique, qui apportons cette preuve irréfutable dans la manifestation de la vérité » et qui, « aujourd’hui, permettons d’élucider un tiers des affaires de la police nationale ».