La Knesset, le Parlement israélien, a voté, mercredi 26 décembre, en deuxième et troisième lectures, en faveur d’un projet de loi visant à dissoudre cette assemblée et à organiser des élections anticipées le 9 avril.

Lundi, la coalition du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait décidé à l’unanimité de dissoudre le Parlement, alors qu’elle ne disposait plus que d’une faible majorité de 61 députés, sur 120, à la Knesset depuis la démission du ministre de la défense, Avigdor Lieberman, le 14 novembre, et le retrait de son parti de droite ultranationaliste, Israël Beitenou.

Votée à 102 voix contre deux, cette loi prend effet immédiatement, le Parlement étant dissous jusqu’aux élections – presque quatre ans après le dernier scrutin, en mars 2015. Le gouvernement reste en place, mais il ne peut pas prendre des décisions nécessitant l’accord du Parlement, comme le vote de nouvelles lois.

Record de longévité

En poste depuis près de dix ans – après un premier mandat dans les années 1990 –, Benyamin Nétanyahou, 69 ans, a récemment échoué à faire voter une loi sur la conscription des ultraorthodoxes juifs dans l’armée, à laquelle s’opposent deux partis ultrareligieux de la coalition. Le vote de la loi avait été reporté à deux reprises, et aucun compromis entre les partis n’avait pu être trouvé.

Le premier ministre est par ailleurs menacé d’être inculpé pour « corruption » dans trois affaires, à la suite d’une recommandation de la police israélienne en ce sens. Dimanche, le procureur général, Avichai Mandelblit, a indiqué qu’il se prononcerait d’ici à la fin du premier trimestre 2019 sur ces affaires.

Aucun des sondages ne prévoit cependant la fin du long mandat de Benyamin Nétanyahou, qui serait alors en passe de battre le record de longévité (plus de treize ans) du premier des premiers ministres de l’Etat d’Israël, David Ben Gourion.