Alexandre Benalla a prévenu l’Elysée « la semaine dernière » de son déplacement de début décembre au Tchad, a indiqué la présidence de la République, mercredi 26 décembre.

L’ancien conseiller du président Macron, mis en examen pour « violences volontaires » après les révélations du Monde sur son implication en marge des manifestations du 1er-Mai, « n’a pas informé l’Elysée de ses déplacements avant de les effectuer, mais uniquement de manière récente », a précisé la présidence, sollicitée par l’Agence France-Presse (AFP), après les propos de M. Benalla assurant avoir « tenu informée la plus haute autorité française ».

Lundi, Le Monde révélait que M. Benalla s’était rendu dans la capitale tchadienne, N’Djamena, en compagnie « d’une demi-douzaine de personnes », à bord d’un avion privé. Cette visite a été évoquée par Emmanuel Macron lors de sa rencontre, le 22 décembre, avec le président tchadien Idriss Déby. « Emmanuel Macron a tenu à faire savoir samedi à Idriss Déby que cette personne n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel », avait déclaré l’Elysée au Monde.

Dans un communiqué transmis à l’AFP plus tôt mercredi, M. Benalla a qualifié la phrase de « diffamatoire » :

« Je suis particulièrement choqué et scandalisé par les propos irresponsables tenus par l’Elysée, sous-entendant que j’aurais dans le cadre de mes déplacements en Afrique pu me prévaloir d’une fonction, d’un titre, ou d’un pouvoir aux fins de démarchages professionnels. »

L’Elysée « maintient »

L’Elysée « maintient évidemment » sa déclaration à la presse « concernant l’absence totale de tout rôle officiel ou officieux d’Alexandre Benalla », a répondu, à son tour, la présidence mercredi.

Convaincu que « le but ultime » de ces révélations « est de saccager [ses] vies familiale et professionnelle » et « de [lui] nuire », Alexandra Benalla a annoncé son intention de ne plus « se taire » et compte « charger [ses] avocats de saisir le procureur de la République ».

L’affaire Benalla résumée en 5 minutes
Durée : 05:31