L’avis du « Monde » – pourquoi pas

Lucia, une jeune femme géomètre de profession, est chargée d’expertiser un projet de construction immobilière et constate que celui-ci est fondé sur d’anciens et erronés plans du terrain constructible. Elle est sommée par la société qui l’emploie de donner un avis favorable au chantier. Un beau jour, au milieu d’un champ, elle rencontre une femme qui lui intime de construire une église à l’endroit même du projet architectural. Les apparitions, qu’elle seule est capable de voir, continuent de façon à la fois burlesque et inquiétante. Celle qui semble être la Vierge Marie (expression de la culpabilité du personnage principal ?) continue de la harceler.

Le thème de l’apparition miraculeuse constitue le postulat sur lequel repose Troppa Grazia, qui fut présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes. Cet évènement est ici le déclencheur d’un récit qui se veut, sans doute, tout à la fois une fable morale et la satire d’un monde marqué par le désenchantement, un monde pour lequel un tel prodige a désormais perdu tout son sens. L’interprétation d’Alba Rohrwacher est l’atout principal d’un film par ailleurs prisonnier de son goût pour la belle image.

TROPPA GRAZIA - Bande annonce
Durée : 01:33

Film italien de Gianni Zanasi. Avec Alba Rohrwacher, Elio Germano, Hadas Yaron (1 h 50). Sur le Web : www.kmbofilms.com/troppa-grazia