La Nouvelle-Calédonie est déclarée en situation d’épidémie de dengue, avec plus de 100 cas en deux mois de cette maladie virale transmise par les moustiques, ont indiqué jeudi 27 décembre les autorités locales. « 101 cas ont été confirmés depuis le 1er novembre dont 58 pour les 20 premiers jours de décembre. Actuellement, 20 cas sont chaque semaine diagnostiqués », a précisé dans un communiqué le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.

Plusieurs communes de l’archipel sont touchées, en particulier Nouméa et sa banlieue où trois personnes sont hospitalisées dont une en réanimation, a déclaré à l’AFP Jean-Paul Grangeon, directeur adjoint des affaires sanitaires et sociales.

Il s’agit d’une épidémie de dengue 2, pour laquelle la population calédonienne est peu immunisée. En effet, la dernière épidémie de ce sérotype remontait à 1998.

Appel à la vigilance

En raison de conditions météorologiques favorables à la prolifération des moustiques, les autorités sanitaires ont lancé un « appel à la vigilance » de la population, rappelant la nécessité de détruire les « gîtes larvaires » (tous les endroits où pondent les moustiques) aux abords des habitations.

En février puis en mai, deux personnes ont succombé à la maladie, qui engendre forte fièvre et douleurs articulaires. En 2017, l’épidémie avait causé 11 décès.

En partenariat avec une université australienne, la mairie de Nouméa, appuyée par la DASS et l’Institut Pasteur, a lancé un programme de lutte contre la dengue consistant à infecter les moustiques d’une bactérie qui empêche la transmission de la maladie. Les premiers résultats sont espérés d’ici un an.