La ministre israélienne de la justice Ayelet Shaked (à gauche) et le ministre de l’éducation Naftali Bennett (à droite) ont annoncé la création de « La nouvelle droite », un parti qu’ils dirigeront. / JACK GUEZ / AFP

Deux membres du gouvernement de droite du premier ministre israélien Benjamin Netanyahou ont annoncé lors d’une conférence de presse samedi 29 décembre à Tel-Aviv la création de HaYemin HeHadash (la nouvelle droite), un parti ouvert sur l’électorat non religieux à trois mois des élections générales anticipées. Le ministre de l’éducation Naftali Bennett et la ministre de la Justice Ayelet Shaked quittent donc le parti nationaliste religieux Foyer juif.

« HaYemin HeHadash » s’appuie toutefois sur une plateforme identique, revendiquant son opposition à la création d’un Etat palestinien. Avec 8 députés sur 120 à la Knesset, Foyer juif, lancé en 2013, stagne dans les sondages alors que le parlement sera renouvelé le 9 avril prochain. La formation ne gagnera qu’un à quatre sièges, en partie parce qu’elle ne parvient pas à séduire le centre droit, l’une de ses ambitions initiales.

Le poste de premier ministre dans le viseur ?

Autre limite : les sionistes religieux, la base électorale du Foyer juif, restent pour beaucoup attachés au Likoud, dont le premier ministre est le leader. « Netanyahou a compris que la communauté sioniste religieuse était dans sa poche, et que peu importe la façon dont il les traite, au bout du compte, ils le suivent toujours », a expliqué Naftali Bennett pendant la conférence de presse.

Pour le quotidien Haaretz, Bennett se venge ainsi de la communauté religieuse qui l’aurait « trahi  » à deux reprises en votant en faveur du Likoud. Le quotidien suggère également que le ministre « sentirait le déclin » de M. Netanyahou, mis en cause dans plusieurs affaires de corruption, et viserait le poste de leader du gouvernement.